One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ?
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Climatologie > Définition de la Climatologie > One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ?

GJB

One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ?

Ce mardi, à Boulogne-Billancourt, près de Paris, dans le cadre du One Planet Summit, quelques décisions intéressantes pour le climat ont été prises. De grandes entreprises et des institutions financières, dont la Banque mondiale, ont promis de se détourner des énergies fossiles. Voici l'essentiel à retenir.

« On est en train de perdre la bataille », a déclaré le président de la République française devant une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement réunis à l'occasion du deuxième anniversaire de l'accord de Paris sur le climat. Emmanuel Macron avait décidé d'organiser cet One Planet Summit après l'annonce par Donald Trump du retrait américain du pacte historique contre le réchauffement. « Le défi de notre génération est d'agir, agir plus vite et gagner cette bataille contre le temps, cette bataille contre la fatalité, pour mettre en œuvre des actions concrètes qui vont changer nos pays, nos sociétés, nos économies », a-t-il ajouté.

Cet accord de 2015 vise à contenir la hausse moyenne de la température sous le seuil critique des 2 °C. Mais les engagements pris par les États mettent la planète sur une trajectoire de +3 °C par rapport à l'ère préindustrielle. Et réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs demandera des investissements massifs et des changements majeurs.

En réponse aux appels à se désengager des énergies fossiles, la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer, après 2019, l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz, sauf « circonstances exceptionnelles ». « Il était temps pour nous de montrer l'exemple », a commenté le président de cette organisation, Jim Yong Kim. Si de plus en plus d'acteurs financiers affichent leur volonté de se désengager du charbon, énergie la plus polluante, la Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement dans ce secteur, qui représentait 5 % des fonds qu'elle avait accordés en 2016. C'est « un vote de défiance accablant pour l'avenir de l'industrie des combustibles fossiles », a salué Gyorgy Dallos, de Greenpeace International. Soutenir les énergies fossiles, c'est « investir dans notre perte », a également souligné le secrétaire général de l'ONU António Guterres.

accord-paris L’accord de Paris, conclu en 2015 lors de la COP 21, est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Il a été signé par la quasi-totalité des pays membres de l’ONU, dont les États-Unis. Le retrait de ces derniers, décidé par Donald Trump, n’est pour l’instant qu’une déclaration et ne sera effectif qu’en 2020. Il ne remet pas l’accord en cause puisque la condition de la validité de celui-ci est qu’il soit signé par un ensemble de pays représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre. Le but est largement atteint, même en ôtant la part des États-Unis, estimée à 17 %. © Simon Malfatto, AFP

Le secteur privé semble s'engager contre le réchauffement

Le sommet a été l'occasion d'engagements de la part d'autres acteurs privés et publics. L'assureur français Axa a annoncé un désengagement accéléré de l'industrie du charbon. Un groupement de plus de 200 grands investisseurs a décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre pour qu'elles adaptent leur modèle à la lutte contre le réchauffement.

Des annonces accueillies plutôt favorablement par les militants. Ce sommet « est un signe que le monde commence à prendre au sérieux les engagements de l'accord de Paris », a commenté l'ONG Christian Aïd. Il a « montré que nous sommes dans une nouvelle phase de l'action climatique internationale », a ajouté Christoph Bals, de Germanwatch.

D'autres ont toutefois déploré un manque d'engagements financiers directs des États, alors que les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 leurs financements climat aux pays du Sud pour les aider à s'adapter aux impacts des dérèglements (digues, surélévation des habitats, systèmes d'alerte météo, etc.). Sven Harmeling, de Care International, a ainsi regretté que les gouvernements n'aient annoncé ni la fin des financements des énergies fossiles « avec l'argent des contribuables » ni « une hausse massive de leur aide à l'adaptation des populations les plus vulnérables ».

John Kerry, Michael Bloomberg, Bill Gates ET Arnold Schwarzenegger

Le président américain, qui n'était pas convié, a lui été la cible de critiques, l'ancien secrétaire d'État américain John Kerry qualifiant notamment le retrait américain de « honte » et de « décision autodestructrice prise dans un but politique ». Parmi les présents sur l'île Seguin, à l'ouest de Paris, le Mexicain Enrique Peña Nieto, la Britannique Theresa May, l'Espagnol Mariano Rajoy, des présidents africains et ceux de petites îles. Le Canada, la Chine et l'Inde, grands émetteurs de gaz à effet de serre, n'étaient représentés qu'au niveau ministériel. Côté américain, l'ancien maire de New York Michael Bloomberg, le gouverneur de Californie Jerry Brown, son prédécesseur Arnold Schwarzenegger ou encore le milliardaire Bill Gates.

Clôturant les débats, Emmanuel Macron, jugeant que le sommet avait permis de commencer à « rattraper un peu de terrain dans ce champ de bataille », a annoncé la création d'une plateforme en ligne, One Planet, qui regroupera toutes les initiatives. Il souhaite que cet évènement se répète « chaque année » sous ce format, à Paris ou ailleurs.

Publié le 13/12/2017

Source Web: futura-sciences

Imprimer l'article

Les articles en relation

Armes létales autonomes : faut-il interdire les robots tueurs ?

Armes létales autonomes : faut-il interdire les robots tueurs ? Aux Nations Unies, quelques pays viennent de bloquer la mise en place d'un traité d'interdiction des Systèmes d'armes létaux auto

Savoir plus...

Disparition des dinosaures : l'astéroïde aurait plongé la Terre dans la nuit durant 2 ans

Disparition des dinosaures : l'astéroïde aurait plongé la Terre dans la nuit durant 2 ans Une nouvelle simulation de l'impact des incendies producteurs de suies causés par l'impact d'un ast&e

Savoir plus...

Masen-Cleanergy: un accord pour le développement d'un système de stockage d'énergie thermique

Masen-Cleanergy: un accord pour le développement d'un système de stockage d'énergie thermique  Masen (Agence marocaine pour l'énergie durable) et la société suédoise

Savoir plus...

Les Douanes et les Musées s’associent pour le Patrimoine National

Les Douanes et les Musées s’associent pour le Patrimoine National A l’occasion de la Journée Internationale des Musées ce 18 mai, la Fondation Nationale des Musées (FNM) et l’Administrati

Savoir plus...

Homo sapiens : le crâne de l'ancêtre commun enfin révélé ?

Homo sapiens : le crâne de l'ancêtre commun enfin révélé ? Deux paléoanthropologues, Aurélien Mounier, chercheur CNRS au laboratoire Histoire naturelle de l'Homme préhisto

Savoir plus...

Maroc : Appel pour la préservation des sites rupestres dans la région de Tata

Maroc : Appel pour la préservation des sites rupestres dans la région de Tata Les travaux d’une rencontre tenue, récemment à Tata, sur la préservation des sites rupestres de la province ont &e

Savoir plus...

Développement : Les atouts touristiques de Guelmim présentés à Top Resa (Géoparc Jbel Bani)

Développement : Les atouts touristiques de Guelmim présentés à Top Resa (Géoparc Jbel Bani) Le Conseil régional du tourisme de la région de Guelmim-Oued Noun sera présent &agrav

Savoir plus...

Convention entre le Géoparc du Jbel Bani (Maroc) et l’Université de Montpellier

Convention entre le Géoparc du Jbel Bani (Maroc) et l’Université de Montpellier I – Le Géoparc du Jbel Bani (Maroc) Association marocaine pour le développement du Géoparc de Jbel Bani

Savoir plus...

FAO: Pourquoi le cactus devrait être une "culture essentielle" au Maroc

FAO: Pourquoi le cactus devrait être une "culture essentielle" au Maroc Durant les périodes de sécheresse ou dans les zones arides, le cactus et la figue de Barbarie devraient constituer un atout pr&eacu

Savoir plus...

Aït Youb, la ‘Pompéi marine’ du Maroc : Découverte exceptionnelle de trilobites fossilisés sous les cendres volcaniques

Aït Youb, la ‘Pompéi marine’ du Maroc : Découverte exceptionnelle de trilobites fossilisés sous les cendres volcaniques Des trilobites, arthropodes fossiles vieux de 515 millions d’ann&eac

Savoir plus...

Le complexe artisanal de Foum El Hisn transformé en dépotoir

Construit, il y a quelques années, le complexe artisanal de Foum El Hisn , province de Tata, favorise le regroupement des artisans et des professionnels pour leur permettre de stoker leurs produits en attendant leur commercialisa

Savoir plus...

Le Sahara marocain

Le Sahara marocain Terre aride et inhospitalière, le Sahara marocain n’en reste pas moins d’une importance centrale dans l’histoire des civilisations au Maroc. Depuis le onzième millénaire avant

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions