Fouette-queue
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Fouette-queue

Uromastix acanthinurus Bell 1825 ; dob (arabe), Agezzeram (tamâhaq), ḍḍebb/ḍḍuba (ouargli) ; aherdan (mozabite)

Le fouette-queue est un lézard de la famille des Agamidés ; d’une longueur moyenne de 25 à 35 cm, il peut atteindre 46 à 48 cm de longueur totale pour un poids de 600 à 700 g. Pourvu d’une large tête triangulaire, d’un corps massif et de membres puissants, ce reptile se caractérise par sa queue large et épineuse dont la chair blanche qui rappelle un peu celle du poisson est très appréciée de toutes les populations du Maghreb et du Sahara : chacun dit que sa chair est un remède polyvalent “renfermant 40 médecines”. Les enfants le dénichent dans les interstices des rochers où il se cache, à l’aide d’un bâton muni d’un fer crochu appelé taskoumt en pays touareg. L’animal égorgé est ouvert en deux et jeté sur les braises ; le corps après cuisson est découpé en petits morceaux, pilés ensuite avec un peu d’eau dans un mortier de bois : la pâte obtenue, noirâtre, élastique, est consommée immédiatement et avec gourmandise surtout par les femmes, la chair de la queue étant offerte aux invités à titre de curiosité ou aux hommes. Le corps, vidé et desséché de ces animaux est encore vendu sur les marchés de Gardhaïa. D’Ouarala. Du Touat ; l’animal vivant fait l’objet de spéculations auprès des touristes de passage.

Présent depuis la Mauritanie, le Maroc, jusqu’au Nil à l’est, le fouette-queue est répandu dans la plus grande partie du Sahara en terrain rocailleux (Tibesti. Hoggar, Tassili, Adrar des Iforas, Aïr). C’est un des lézards les plus thermorésistants de la planète qui maintient son activité au plus fort de la saison chaude. C. Grenot (1976) a relevé que le fouette-queue tolère des températures corporelles de 44° à 46° centigrades. Sa couleur naturellement noirâtre devient sous l’effet du rayonnement solaire jaune-citron, rouge-orangé et même bleu de prusse, probablement pour limiter l’absorption de la chaleur au niveau du sol. Il supporte également des températures relativement basses l’hiver et s’expose au soleil pour atteindre sa température normale d’activité entre 20° et 21°. C’est un animal sédentaire, solitaire qui possède un terrier individuel ; sa nourriture composée de plus de quarante plantes différentes lui permet de constituer des réserves graisseuses stockées dans la partie dorsale. Il est très difficile de reconnaître le sexe de ces reptiles qui présentent la même morphologie ; la saison des amours commence au printemps, la ponte a lieu à l’automne (12 à 14 œufs). Comme le fait remarquer A. Dragesco-Joffé (1993, p. 206) « les termes de fouette-queue et d’Uromastix, du grec oura =queue et mastix = fouet, auraient du être appliqués à un autre animal doté, lui, d’une queue vraiment effilée et cinglante... le varan gris » (1993, p. 207).

Les prédateurs du fouette-queue sont les renards, les chacals, les fennecs, les vipères à corne et surtout les hommes.

Fouette-queue (Uromastyx Achantinurus) ; adulte et jeune (photo G. Camps).

Fouette-queue1

Fouette-queue (photo M. Gast).

Fouette-queue2

Source web par : openedition

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