L’alimentation des dinosaures révélée par le calcium de leurs dents
Une étude publiée aujourd’hui 11 avril 2018 dans la revue Proceedings of the Royal Society of London B révèle un peu plus le régime alimentaire de dinosaures ayant vécu au Maroc et au Niger.
Comment savoir de quoi se nourrissaient les dinosaures exactement ? Pour répondre à cette question les fossiles (exceptionnels) qui gardent encore des traces de morsure ou un contenu stomacal, avaient déjà livré des indices; mais ces preuves restent rares.
L’année dernière nous vous révélions que l’analyse de la proportion des différents isotopes de calcium prélevés dans les fossiles de dents de dinosaures était une méthode empruntée à la minéralogie qui permettait de reconstituer les chaines alimentaires du passé. Il faut croire que cette méthode a fait du chemin depuis et a permis de mieux répondre à des questions sur l’alimentation des monstres d’un autre âge qui n’en finissent pas de nous fasciner.
Selon le site du CNRS, une nouvelle étude, réalisée au Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS/ENS de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) en partenariat avec le Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements (CNRS/Muséum national d’Histoire naturelle/Sorbonne Université), est publiée le 11 avril 2018 dans la revue Proceedings of the Royal Society of London B révèle un peu plus le régime alimentaire de dinosaures ayant vécu au Maroc et au Niger.
Chez les vertébrés, le calcium provient quasi-exclusivement de l’alimentation. Comparer la composition isotopique des proies potentielles (poissons, herbivores) à celle des dents de carnivores permet donc de produire un panorama global des habitudes alimentaires à l’échelle de l’écosystème.
Reconstituer cette chaine alimentaire permettra de mieux éclairer les zones d’ombre. Sachant qu’il y a une centaine de millions d’années, en Afrique du nord, les écosystèmes terrestres étaient dominés par les grands prédateurs – dinosaures théropodes géants, grands crocodiles –, avec peu d’herbivores en comparaison, les scientifiques ont surtout voulu savoir comment tant de carnassiers pouvaient-ils cohabiter ?
C’est des fossiles des dépôts de Gadoufaoua au Niger (datés de 120 millions d’années) et de la formation des Kem-Kem au Maroc (100 millions d’années) qui ont été analysés pour trouver des réponses. Le choix des deux sites n’est pas fortuit puisqu’ils présentent tous les deux, une surabondance de prédateurs par rapport aux dinosaures herbivores retrouvés sur place.
Selon le SNRS les données obtenues montrent des préférences alimentaires similaires dans les deux gisements : certains grands dinosaures carnassiers (abélisauridés et carcharodontosauridés) chassaient préférentiellement des proies terrestres telles que les dinosaures herbivores, d’autres (les spinosaures) étaient piscivores2 ; le régime du crocodile géant Sarcosuchus était intermédiaire, composé de proies terrestres et aquatiques. Ainsi, les différents prédateurs évitaient la compétition grâce à un partage subtil des ressources alimentaires.
Publier le 11 avril 2018
Source web par : futura-sciences
Les articles en relation
Voie lactée : Gaia révèle une collision géante avec une autre galaxie il y a 10 milliards d'années
Voie lactée : Gaia révèle une collision géante avec une autre galaxie il y a 10 milliards d'années La révolution apportée par les données astrométriques de la mission
Savoir plus...
One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ?
One Planet Summit : que retenir du sommet de Paris pour le climat ? Ce mardi, à Boulogne-Billancourt, près de Paris, dans le cadre du One Planet Summit, quelques décisions intéressantes pour le climat ont
Savoir plus...
Les vraies couleurs du dinosaure Sinosauropteryx
Les vraies couleurs du dinosaure Sinosauropteryx Des paléontologues de l'université de Bristol confirment leur déduction d'il y a sept ans : les couleurs de Sinosauropteryx, le premier dinosaure à
Savoir plus...
Le Maroc riche en météorites A mille dollars le gramme, l’intérêt ne serait pas que scientifique
Le Maroc riche en météorites A mille dollars le gramme, l’intérêt ne serait pas que scientifique Qu’elles soient fossiles ou telluriques voire célestes, c’est indéniable, le
Savoir plus...AGADIRICHNUS, LA PATTE D’UN PTÉROSAURE DE CHEZ NOUS (Géoparc Jbel Bani)
AGADIRICHNUS, LA PATTE D’UN PTÉROSAURE DE CHEZ NOUS (Géoparc Jbel Bani) Ce pourrait être le nom du prochain film d’animation « L’Âge de glace«, mais « Agadirichnus elegans
Savoir plus...
Météorites : De la fascinante « black beauty » de Tissint à l'éblouissante « green beauty » de Boujdour"
Météorites : De la fascinante « black beauty » de Tissint à l'éblouissante « green beauty » de Boujdour" En raison de ses précieuses richesses d'origine tant ter
Savoir plus...
Rabat: journée nationale du patrimoine géologique du Maroc
Rabat: journée nationale du patrimoine géologique du Maroc Des experts en géologie, des universitaires et des personnalités du monde associatif ont appelé, ce mardi 14 novembre à Rabat, &agra
Savoir plus...
Le géologue, entre nomadisme et sédentarité » par Hervé LEYRIT
Le géologue est-il un aventurier, un nomade, un vagabond? Ou bien est-il un jeune cadre dynamique qui intègre la mondialisation dans sa carrière? Dans sa vie professionnelle, l'expatriation sera-t-elle choisie o
Savoir plus...
Oasis et anti atlas –tata
Tata est une oasis du sud marocain, elle se situe à proximité de la frontière Algérienne sur les contreforts de l’Anti-Atlas. La petite ville de Tata se trouve à 289 km au sud de la ville d&rsqu
Savoir plus...
Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d'années découvert en Argentine
Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d'années découvert en Argentine Un cimetière de dinosaures datant de 220 millions d'années, « une époque dont on connaît
Savoir plus...Paléontologie
Paléontologie La paléontologie est la discipline scientifique qui étudie les restes fossiles des êtres vivants du passé et les implications évolutives de ce
Savoir plus...
Découverte au Maroc : Un "Pompéi marin" de 515 millions d’années
Découverte au Maroc : Un "Pompéi marin" de 515 millions d’années Le géologue marocain Abderrazak El Albani, accompagné de son équipe de l’Université de Poitiers,
Savoir plus...Les tags en relation
En savoir plus sur " Paléontologie et fossiles "
Consulter les vidéos de " Paléontologie et fossiles " Consulter les photos de " Paléontologie et fossiles " Consulter les publications de " Paléontologie et fossiles " Consulter les éditions de " Paléontologie et fossiles " Consulter les communications de " Paléontologie et fossiles "Recherche du site
Recherche avancée / Spécifique
Géoparc et Recherche Scientifique
Le coins de l’étudiant
Blog Géoparc Jbel Bani
Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques
Les publications
Géo parc Jbel Bani
Circuits & excursions touristiques
cartothéques
Photothéques
Publications & éditions
