Voici les premières images des échantillons extraterrestres prélevés par la Nasa
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Espace > Vulgarisation à L’espace > Voici les premières images des échantillons extraterrestres prélevés par la Nasa

GJB

Voici les premières images des échantillons extraterrestres prélevés par la Nasa

La Nasa a présenté les échantillons récoltés sur l’astéroïde Bennu, qui ont pu être ramenés sur Terre au terme d’une odyssée spatiale de sept ans.

Le grand jour est donc arrivé. Après deux semaines d’attente, l’agence spatiale américaine a enfin mis un terme au suspense, ce mercredi 11 octobre. À l’occasion d’un évènement organisé à 17h, la présentation des échantillons de l’astéroïde Bennu a eu lieu. L’occasion de voir enfin à quoi ressemblent ces fragments récoltés au terme d’une longue épopée spatiale.

Des analyses préliminaires qui ont déjà révélé beaucoup

Les scientifiques n’ont pas chômé dans l’intervalle. Des analyses au microscope électronique à balayage ont été faites. Des mesures infrarouges, des diffractions de rayons X et des analyses d’éléments chimiques aussi. Un travail préliminaire qui a permis de déceler une teneur élevée en carbone et en eau, ce qui constitue une piste pour mieux saisir l’origine de la vie sur Terre.

qj

Les échantillons d’astéroïde de la mission Osiris-Rex. // Source : YT/Nasa

Comme on pouvait s’y attendre, le prélèvement effectué sur Bennu ne paie pas de mine de prime abord. Cela ressemble à un petit amoncellement de poussières et de gravats. C’est pourtant une récolte exceptionnelle pour la Nasa, et inespérée. En effet, on parle d’un ensemble pesant pas loin de 250 grammes. Une aubaine pour les chercheurs, qui auront largement de quoi faire.

Pour la science, c’est une très précieuse cargaison et chaque milligramme est considéré avec beaucoup d’attention. Un exemple : « la tomographie à rayons X a été utilisée pour produire un modèle informatique en 3D de l’une des particules, mettant en évidence la diversité de son intérieur », précise la Nasa. Une méticulosité compréhensible au regard des enjeux derrière.

D’ailleurs, signe du caractère historique de l’évènement pour la Nasa, beaucoup de ses hauts responsables étaient présents, dont son patron Bill Nelson. C’est lui, d’ailleurs, qui a donné une première indication sur la composition de l’échantillon — ces gravats de couleur noire que l’on peut voir sur les captures d’écran. Ce que l’on voit dans les images n’est qu’une portion du total récolté.

vdt

Les échantillons d’astéroïde de la mission Osiris-Rex // Source : YT/Nasa

Des échantillons gardés pour les générations futures

Selon Bill Nelson, les scientifiques ont trouvé durant cette étude préliminaire des indications sur la présence relativement abondante de carbone et d’eau (celle-ci étant sous forme de minéraux argileux hydratés). Ces deux composés sont des éléments clés dans la formation de la Terre. Ce n’est toutefois qu’une première étape. L’étude de cet amas va maintenant s’étaler sur des années.

Ainsi, la Nasa prévoit pour les deux ans à venir de poursuivre la caractérisation des échantillons et à les analyser conformément aux objectifs de la mission OSIRIS-Rex. Certaines portions seront destinés à des scientifiques étrangers, et partenaires de la Nasa, par exemple les chercheurs liés à l’agence spatiale canadienne et à l’agence spatiale japonaise.

Il est aussi acté de conserver au moins 70 % du total de l’échantillon pour l’avenir, afin de profiter dans quelques décennies de nouvelles avancées techniques. C’est un procédé par inhabituel. Dans le cas d’un échantillon récupéré sur la Lune en 1972, une portion du total avait été mis de côté pendant cinquante ans. Il n’a été ouvert qu’en 2022.

bvxw

Source : Nasa

qsx

Les scientifiques au travail pour dégager les échantillons. // Source : Nasa

La collecte d’un tout petit bout de Bennu ravit la communauté astronomique, car elle a eu lieu sur un astéroïde qui n’a pas évolué depuis 4,567 milliards d’années. Aussi, étudier sa composition, c’est bénéficier d’une fenêtre exceptionnelle sur le Système solaire de l’époque. D’où vient la matière qui l’a formé ? Comment cette matière a évolué lors des premiers temps de l’univers ?

« Presque tout ce que nous faisons à la Nasa cherche à répondre à des questions sur qui nous sommes et d’où nous venons », a réagi Bill Nelson. Ces premières pistes ne sont qu’un début. « L’échantillon est revenu sur Terre, mais il y a encore beaucoup de science à venir — une science comme nous n’en avons jamais vu auparavant », a promis l’administrateur de l’agence.

atero

Source : Nasa

lestechnophiles

Source : Nasa

La mission OSIRIS-Rex en résumé

Pour la Nasa, la récupération d’un échantillon sur un astéroïde et son acheminement sur Terre constitue une première. Jusqu’ici, seule l’agence spatiale japonaise était parvenue à le faire. La mission américaine portait le nom d’OSIRIS-Rex (Origins, Spectral Interpretation, Resource Identification and Security – Regolith Explorer).

Toute cette épopée a pris sept ans. La mission OSIRIS-Rex a été lancée des Etats-Unis en septembre 2016, avant d’atteindre Bennu en décembre 2018. Une phase d’observation de deux ans a suivi, avant d’attaquer une séquence plus délicate : se poser sur l’astéroïde, effectuer le prélèvement et repartir. Une séquence délicate, mais réussie. La sonde est repartie en mai 2021.

Il restait toutefois une ultime phase sensible, qui s’est terminée à la fin septembre : le largage de la capsule contenant l’échantillon et son arrivée sans encombre sur Terre, dans le désert de l’Utah. En somme, ce sont sept ans d’aventure qui se sont joués en l’espace de treize minutes. Heureusement, la cargaison est arrivée à bon port, sans aucun dommage.

Le 11/10/2023

Source web par : numerama

Imprimer l'article

Les articles en relation

L'astrophysicien Roland Lehoucq a un astéroïde à son nom

L'astrophysicien Roland Lehoucq a un astéroïde à son nom Un astéroïde porte désormais le nom de Roland Lehoucq, astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), gr

Savoir plus...

Une énorme explosion de météore détectée par la Nasa en décembre

Une énorme explosion de météore détectée par la Nasa en décembre Elle est presque passée inaperçue, et pour cause. Une explosion de météore a été d&

Savoir plus...

Insight lancée à la conquête des profondeurs de Mars

Insight lancée à la conquête des profondeurs de Mars Du décollage le 5 mai 2018, en images réelles, à l'atterrissage, six mois plus tard, le 26 novembre, en images de synthèse, ce f

Savoir plus...

Astéroïdes : la mission Hera pour défendre la Terre

Astéroïdes : la mission Hera pour défendre la Terre Pour protéger la Terre d'une collision annoncée avec un astéroïde, peut-être faudra-t-il dévier celui-ci. Pour tester c

Savoir plus...

Un astéroïde a encore frôlé la Terre dimanche, de plus près cette fois-ci (Géoparc Jbel Bani)

Un astéroïde a encore frôlé la Terre dimanche, de plus près cette fois-ci (Géoparc Jbel Bani) Un astéroïde long de trois à six mètres est passé à 2.950 km

Savoir plus...

Le supercalculateur de l'ISS se dote de capacités inédites

Le supercalculateur de l'ISS se dote de capacités inédites Malgré le scepticisme de certains, le supercalculateur à bord de l’ISS fonctionne. Et même très bien, malgré les con

Savoir plus...

À quelle vitesse se déplace la Terre dans l’espace ?

À quelle vitesse se déplace la Terre dans l’espace ? Assis chez vous ou dans un café, vous pensez être immobile ? Pourtant, relativement au Soleil, au centre de la Voie lactée, aux galax

Savoir plus...

Vie sur Mars? La NASA nous réserve une surprise

Vie sur Mars? La NASA nous réserve une surprise Une conférence de presse prévue par l’agence spatiale américaine pour le 7 juin sera l’occasion de parler des nouvelles découvertes faites

Savoir plus...

SpaceX veut transformer un Falcon 9 en BFR miniature

SpaceX veut transformer un Falcon 9 en BFR miniature Les objectifs calendaires de SpaceX ont toujours été très optimistes. Et ce, quel que soit le programme. Le Big Falcon Rocket n'échappe pas à

Savoir plus...

La pluie d’étoiles filantes des Bêta Taurides pourrait cacher de grosses météorites

La pluie d’étoiles filantes des Bêta Taurides pourrait cacher de grosses météorites La Terre passera dans quelques jours au plus près, depuis plus de 40 ans, du centre de l'essaim des B&eci

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions