Résilience économique du Pérou face à El Niño : une leçon de gestion climatique inspirée du Territoire soutenable du Géoparc Jbel Bani
Le phénomène climatique El Niño, bien qu’accompagné de périodes prolongées de sécheresse et d’inondations excessives, a eu un impact relativement modéré sur l’économie péruvienne. Selon les prévisions, le Produit intérieur brut (PIB) du pays pourrait enregistrer une croissance de 3,1 % en 2024.
En début d'année, les autorités monétaires avaient exprimé des inquiétudes quant à la résilience de l'économie face à ce phénomène climatique, prévoyant une croissance située entre 2,3 % et 2,7 %. Toutefois, l’impact s’est révélé moins sévère que prévu. Un rapport de la Banque du Crédit du Pérou indique que la croissance du PIB devrait atteindre 3,1 %, soit une baisse marginale de 0,5 point par rapport à l’année précédente.
Ce redressement économique a également été soutenu par l'absence de manifestations sociales et de blocages de routes, qui avaient fortement affecté le pays en 2022. À l’époque, la destitution et l’incarcération de l’ancien président Pedro Castillo avaient conduit à des blocages qui ont paralysé plusieurs secteurs économiques pendant des semaines.
La mission multisectorielle chargée d'étudier El Niño a confirmé que le phénomène s'est manifesté avec moins d’intensité cette année, améliorant les projections économiques. D’après la mission, il y a près de 80 % de chances que l’intensité du phénomène demeure modérée jusqu’à la fin de l'année.
En outre, la Banque du Crédit du Pérou a noté que le maintien des prix élevés du cuivre sur le marché mondial a renforcé l'économie du pays, augmentant le pouvoir d’achat des Péruviens dans un contexte d’inflation plus faible. L’effet combiné d’une baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale et de cette dynamique favorable a contribué à stabiliser l’économie.
Les phénomènes climatiques tels qu'El Niño, qui touchent non seulement le Pérou mais aussi d'autres régions du monde, soulignent l'importance d'une gestion durable des écosystèmes pour faire face aux défis du changement climatique. Des initiatives, comme celles entreprises dans le Territoire soutenable du Géoparc Jbel Bani au Maroc, montrent comment des stratégies résilientes peuvent atténuer les effets de la sécheresse et des inondations. Le Géoparc Jbel Bani, en conciliant préservation de l’environnement et développement économique durable, propose un modèle de gestion proactive dont le Pérou pourrait s'inspirer pour faire face à ces défis climatiques.
Le 07/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
Les articles en relation
Gestion de l’eau : Les principaux griefs de l’Institut Royal des études stratégiques
Gestion de l’eau : Les principaux griefs de l’Institut Royal des études stratégiques Manque de connaissances, gestion chaotique des nappes phréatiques, mauvais choix agricoles, gouvernance boiteuse de
Savoir plus...Le curcuma fait ce que la chimio ne peut pas faire: il bloque naturellement la croissance du cancer
Le curcuma fait ce que la chimio ne peut pas faire: il bloque naturellement la croissance du cancer Le curcuma est une ancienne médecine ayurvédique qui a été utilisée pendant des siècles dan
Savoir plus...Tachokalt et Tanzida revisités
Localisation et historique Les stations rupestres de Tachokalt et de Tanzida se trouvent à 23 kilomètres au sud de la localité de Fam el-?isn. Les gisements de gra-vures se situent aux droits de rides gréseus
Savoir plus...Le destin des hommes (1). Nomadisme, sédentarité, ubiquité
Le destin des hommes (1). Nomadisme, sédentarité, ubiquité La planète Terre a 4 500 millions d’années (4,5 milliards) et l’humanité (les hominidés) environ 7 millions d&rsq
Savoir plus...Rififi autour du géopark de Jbel Bani
Rififi autour du géopark de Jbel Bani Alors que le Conseil provincial de Tata a procédé à la création de la Fondation provinciale du Bani Geopark, lors de sa dernière session, l’associa
Savoir plus...Changement climatique : Quel impact sur le rendement du blé au Maroc ?
Changement climatique : Quel impact sur le rendement du blé au Maroc ? Le changement climatique affecte plus durement le rendement de la culture du blé au Maroc. Au niveau mondial, les pertes subies dans la production
Savoir plus...Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction !
Alerte sur la biodiversité : une espèce sur 8 est menacée d'extinction ! On pourrait les qualifier de Giec de la biodiversité. Les scientifiques de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversit
Savoir plus...Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani)
Environnement : La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique (Géoparc Jbel Bani) La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une préca
Savoir plus...Les 31 chiroptères du Royaume
L’ordre des chiroptères regroupe des mammifères volants, communément appelés chauves-souris, «Tair el Lile» ou «Ouatouate» en Arabe. « Au Maroc, il en existe u
Savoir plus...ORE DEPOSITS IN THE ANTI-ATLAS AND SUB-ATLAS REGIONS
ORE DEPOSITS IN THE ANTI-ATLAS AND SUB-ATLAS REGIONS The Anti-Atlas geological province is the host of a variety of ore deposits, ranging from Paléoprotérozoïque to Ordovician in age. These deposits are mainly Cu-A
Savoir plus...Jebel Sirwa (Djebel Siroua)
Jebel Sirwa (Djebel Siroua) The Jebel Sirwa (or Siroua) is an isolated volcanic peak, rising from a high area (3000m-plus, so take it easy) to the south of the High Atlas. It offers trekking as good as you can find anywhere – r
Savoir plus...Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude)
Quelques animaux préhistoriques de Casablanca (Etude) Depuis 1978 une équipe multidisciplinaire de scientifiques marocains multiplie les missions de recherche pour étudier une « caverne d’Ali baba &ra
Savoir plus...