Réchauffement climatique : le coût exorbitant des catastrophes naturelles en 2019
Le bouleversement climatique se paie au prix fort, humainement mais aussi économiquement. Une quinzaine de catastrophes naturelles, cette année, lui sont dues. Une ONG britannique les a répertoriées, évaluant les dégâts et le coût financier à plus d'un milliard de dollars mais, pour presque la moitié d'entre elles, la facture s'élève à plus de 10 milliards de dollars.
Au moins 15 catastrophes naturelles liées au changement climatique ont causé des destructions d'un coût de plus d'un milliard de dollars en 2019 et sept d'entre elles d'au moins 10 milliards, selon une compilation effectuée par une ONG britannique. « Des phénomènes météo extrêmes, alimentés par le changement climatique, ont frappé tous les continents peuplés en 2019, entraînant dans la mort et déplaçant des millions de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts », souligne l'ONG britannique Christian Aid dans une étude parue vendredi.
En se fondant sur la compilation de données disponibles en source ouverte (rapports de l'ONU ou de structures étatiques, études scientifiques, presse), l'ONG liste 15 événements -- typhons, inondations, feux de forêt -- ayant provoqué pour plus d'un milliard de dollars (900 millions d'euros) de dégâts.
Vue aérienne d'inondations au Japon à Omachi, le 28 août 2019. © Jiji Press, AFP
Des phénomènes météo extrêmes frappant tous les continents
Sept de ces catastrophes ont même causé des dégâts évalués à plus de 10 milliards de dollars (9 milliards d'euros) : les inondations dans le nord de l'Inde et le typhon Lekima en Chine (10 milliards chacun) ; l'ouragan Dorian en Amérique du Nord (11,4 milliards) ; les inondations de juin à août en Chine (12 milliards) ; les inondations dans le Midwest et le sud des États-Unis (12,5 milliards) ; le typhon Hagibis en octobre au Japon (15 milliards) et les feux de forêt en Californie d'octobre-novembre (25 milliards).
« Chacun de ces désastres a un lien avec le changement climatique », relèvent les auteurs. Ainsi, en Argentine et en Uruguay, où des inondations ont causé pour 2,5 milliards de dégâts en janvier, les zones affectées ont connu des précipitations cinq fois plus importantes que la moyenne, un an après avoir connu une grave sécheresse. Des variations qui s'accentuent avec le changement climatique, et des sols rendus plus secs qui aggravent les conséquences en cas de fortes pluies.
La population s'est réfugiée sur ls gradins d'un terrain de sport à la suite des inondations causées par le cyclone Idai au Mozambique. © DFID, UK Department for International Development, Flickr
L'Inde et le Mozambique, deux pays les plus touchés
Autre exemple, le cyclone Idai, qui a dévasté la deuxième ville du Mozambique en mars, a été selon des scientifiques renforcé par le réchauffement de la température de l'océan Indien, alors que la montée du niveau des eaux a aggravé les inondations qui l'ont suivi. Mêmes phénomènes à l'œuvre pour le cyclone Fani en Inde et au Bangladesh en mai, avec des dégâts évalués à plus de huit milliards de dollars.
Christian Aid souligne toutefois qu'« en aucune façon les chiffres financiers ne donnent une vison globale » de l'étendue de ces catastrophes, notamment en conséquences pour les populations.
“ En aucune façon les chiffres financiers ne donnent une vison globale de l'étendue de ces catastrophes
Prenant en compte les vies humaines perdues, l'ONG souligne que « l'immense majorité des décès a été causée par deux événements seulement » (les inondations dans le nord de l'Inde, 1.900 morts, et Idai au Mozambique, 1.300 morts), rappelant que les populations les plus pauvres paient le prix le plus élevé des conséquences du changement climatique.
« Par contraste, les coûts financiers sont plus élevés dans les pays riches et le Japon et les États-Unis ont connu les trois événements les plus coûteux », selon le rapport. Mi-décembre, le réassureur suisse Swiss Re avait, dans une première estimation annuelle, évalué à 140 milliards de dollars les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles et aux désastres humains en 2019, contre 176 milliards en 2018.
Publié le 30/12/2019
Source web Par futura-sciences
Les articles en relation
ONU: 2017, dans le Top 3 des années les plus chaudes de l'histoire
ONU: 2017, dans le Top 3 des années les plus chaudes de l'histoire L’OMM, l’Organisation météorologique mondiale révèle ce lundi 6 novembre que "marquée par des ph&eacut
Savoir plus...Changement climatique : juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre
Changement climatique : juillet 2023 est le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre La température mondiale a atteint une moyenne de 16,9 degrés celsius le mois dernier, dépassant de presque un demi
Savoir plus...#MAROC_Un_plan_national_pour_adapter_l_agriculture au changement climatique (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Un_plan_national_pour_adapter_l_agriculture au changement climatique (Géoparc Jbel Bani) Selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation, les émissions de gaz à
Savoir plus...Comment la centrale solaire Noor a passé une semaine sous la neige
Comment la centrale solaire Noor a passé une semaine sous la neige La centrale thermo-solaire Noor a été recouverte d’un manteau de neige, lors des récentes chutes qu’a connues Ouarzazate la s
Savoir plus...Méditerranée : la quasi-totalité des sites Unesco menacés par le réchauffement climatique
Méditerranée : la quasi-totalité des sites Unesco menacés par le réchauffement climatique La lagune de Venise, la cité antique de Rhodes ou le site archéologique de Sabratha, en Libye
Savoir plus...Les mygales du Cambodge menacées par le tourisme culinaire ?
Les mygales du Cambodge menacées par le tourisme culinaire ? Au Cambodge, la mygale grillée fait partie du menu. Mais la demande croissante de la part de touristes, intrigués par cette curiosité culinaire,
Savoir plus...Tata: Une conférence samedi sur « la gestion des ressources hydriques dans les oasis du sud du Maroc » (Géoparc Jbel Bani)
Tata: Une conférence samedi sur « la gestion des ressources hydriques dans les oasis du sud du Maroc » (Géoparc Jbel Bani) Tata- Le Centre Bani des études, recherches stratégiques et du d&eacut
Savoir plus...Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani) Une pratique culturelle ancestrale Située entre le Haut Atlas central et le Sous
Savoir plus...Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc
Sites naturels – Voici où peut-on observer « la faune sauvage » au Maroc Au Maroc, la nature sauvage est un paradis pour les amoureux de la faune, hors les villes et dans la nature sauvage vous pouvez apercev
Savoir plus...Friouato, la grotte de tous les silences
Friouato, la grotte de tous les silences Véritable cœur battant du tourisme dans la province de Taza, la grotte de Friouato est fermée aux touristes depuis plus de 2 ans après un accident mortel survenu dan
Savoir plus...Visite du Ministre Mohammed Sadiki à Tata : Lancement de projets agricoles ambitieux dans le cadre de la stratégie Génération Green
Visite du Ministre Mohammed Sadiki à Tata : Lancement de projets agricoles ambitieux dans le cadre de la stratégie Génération Green Le mardi 5 mars 2024, le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki
Savoir plus...Masen-Cleanergy: un accord pour le développement d'un système de stockage d'énergie thermique
Masen-Cleanergy: un accord pour le développement d'un système de stockage d'énergie thermique Masen (Agence marocaine pour l'énergie durable) et la société suédoise
Savoir plus...