COP 24 : tous les indicateurs du réchauffement climatique sont dans le rouge
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Climatologie > Définition de la Climatologie > COP 24 : tous les indicateurs du réchauffement climatique sont dans le rouge

GJB

COP 24 : tous les indicateurs du réchauffement climatique sont dans le rouge

Alors que le monde entier a les yeux rivés sur Katowice, en Pologne, où la 24e Conférence sur le climat (COP24) se tient jusqu'au 14 décembre, tous les indicateurs du réchauffement climatique sont dans le rouge, témoignant de l'urgence à agir. Les 200 pays réunis pour ce sommet sont appelés à trouver des solutions pour atténuer ses impacts qui ne font qu'empirer.

Concentration record en CO2, chaleurs extrêmes, recul des glaces: les derniers indicateurs du réchauffement montrent l'accélération d'un phénomène planétaire et disent l'urgence à agir, au moment où s'ouvre dimanche la 24e conférence de l'ONU sur les changements climatiques.

Les records de chaleur se multiplient                                     

2018 devrait être la 4e année la plus chaude recensée depuis le début des relevés, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le XXIe siècle compte ainsi 17 des 18 années record depuis le lancement des mesures en 1880, avec ces quatre dernières années qui forment le top 4.

Cet été, l'Europe, l'Ouest américain et l'Asie ont été frappés par des vagues de chaleur, accompagnées de températures record au Portugal, en Scandinavie, en Corée du Sud, au Japon ou en Algérie, et parfois de gigantesques incendies. En Arctique, l'étendue de la banquise est restée largement en-dessous de sa moyenne historique tout au long de l'année, et a connu un plus bas historique en janvier-février.

Les glaciers de la planète ont aussi rétréci pour la 38e année consécutive. En Suède, le sommet sud du Kebnekaise a perdu son statut de point culminant du pays, en raison de températures exceptionnelles cet été.

glacier-rechauffement

Le glacier Collins sur l'île du roi George diminue depuis plusieurs années et donne des signes de fragilité, le 2 février 2018 dans l'Antarctique. © Mathilde Bellenger - AFP/Archives

Trop-plein de CO2

Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre (GES) – dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d'azote – ont atteint de nouveaux sommets en 2017 et poursuivent sur leur lancée cette année.

La teneur en CO2, gaz qui persiste pendant des siècles, était de 405,5 parties par million (ppm) en 2017. La dernière fois que la Terre a connu une telle concentration, c'était il y a 3 à 5 millions d'années, note l'OMM: la température était de 2 à 3°C plus élevée et le niveau de la mer supérieur de 10 à 20 m au niveau actuel. Le méthane, lié notamment aux énergies fossiles et activités agricoles, voit ses émissions augmenter fortement depuis 10 ans. Sa concentration a franchi en 2017 un niveau équivalent à 257% de celui relevé avant la Révolution industrielle.

Le niveau des océans augmente de 3,3 mm par an

La hausse du niveau des océans, variable selon les régions, a été en moyenne de 20 cm au XXe siècle. Aujourd'hui il monte d'environ 3,3 mm par an, et le phénomène semble s'accélérer: le niveau des mers a crû 25 à 30% plus vite entre 2004 et 2015, par rapport à 1993-2004. La fonte de la calotte du Groenland explique en partie cette augmentation. Mais l'Antarctique pourrait en devenir le principal moteur: avant 2012, le continent blanc perdait 76 milliards de tonnes de glace par an ; depuis, ce chiffre a bondi à 219 milliards.

Par la suite, si le réchauffement restait à +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle, le niveau des mers gagnerait 26 à 77 cm d'ici à 2100, selon les projections des experts du Giec. À +2° C, ce sera 10 cm de plus, soit jusqu'à 10 millions de personnes supplémentaires touchées. Surtout, à long terme, la calotte Antarctique et/ou celle du Groenland pourraient se trouver déstabilisées vers +1,5/2 °C, faisant grimper les mers de plusieurs mètres sur les siècles ou millénaires à venir.

Les catastrophes naturelles s'aggravent

Le réchauffement favorise déjà des phénomènes extrêmes, en particulier des sécheresses, des canicules, des ouragans. Au 20 novembre, l'OMM recensait 70 cyclones tropicaux pour 2018 (pour une moyenne annuelle historique de 53). Selon certaines études, le nombre de sécheresses, incendies, inondations et ouragans liés au dérèglement a doublé depuis 1990.

Selon le Giec, +2 °C signifierait des vagues de chaleur dans la plupart des régions, et les précipitations liées aux cyclones gagneront en intensité. Déjà, les pertes liées aux cataclysmes naturels atteignent 520 milliards de dollars par an et font basculer chaque année 26 millions de personnes dans la pauvreté, a calculé la Banque mondiale.

rechauffement-climatique-2100

La biodiversité impactée

Sur les 8.688 espèces menacées ou quasi menacées, environ 20% sont déjà affectées par le réchauffement, du fait des températures et phénomènes extrêmes. Les récifs coralliens ont subi ces dernières années un blanchissement massif et une mortalité record. Les scientifiques relèvent aussi une multiplication des épisodes de canicule océanique, menaçant les écosystèmes marins.

Source web par: futura sciences

Imprimer l'article

Les articles en relation

Réchauffement climatique : la Nasa découvre un

Réchauffement climatique : la Nasa découvre un "détergent" de gaz à effet de serre Enfin une bonne nouvelle concernant le réchauffement climatique ! Des scientifiques de la Nasa viennent d

Savoir plus...

Il y a 98 % de probabilités que les 4 prochaines années soient une fournaise pour l'humanité. Un coupable : El Niño

Il y a 98 % de probabilités que les 4 prochaines années soient une fournaise pour l'humanité. Un coupable : El Niño Hadrien suit de près toutes les sorties de produits tech et il possède

Savoir plus...

La production de minéraux devrait grimper sous l’effet d’une demande croissante enénergie propre (Géoparc Jbel Bani)

La production de minéraux devrait grimper sous l’effet d’une demande croissante enénergie propre (Géoparc Jbel Bani) Les besoins de minéraux liés à la transition énerg&eacu

Savoir plus...

COP24 : les États valident l'accord de Paris, mais sans plus

COP24 : les États valident l'accord de Paris, mais sans plus Les catastrophes climatiques se multiplient. Les appels d'urgence aussi. Les experts sont d'accord, unanimement. Contre le réchauffement climatiqu

Savoir plus...

Protéger la Biodiversité : Une Stratégie Essentielle pour Réduire la Pauvreté et Assurer un Avenir Viable

Protéger la Biodiversité : Une Stratégie Essentielle pour Réduire la Pauvreté et Assurer un Avenir Viable Le Groupe de la Banque mondiale a pour mission de mettre fin à la pauvret&e

Savoir plus...

Un éclair de plus de 700 km de long observé au Brésil, un record (Géoparc Jbel Bani)

Un éclair de plus de 700 km de long observé au Brésil, un record (Géoparc Jbel Bani) INSOLITE - Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), des éclairs d'une longueur e

Savoir plus...

Réchauffement climatique : les prévisions du Giec étaient trop optimistes

Réchauffement climatique : les prévisions du Giec étaient trop optimistes D'ici 2100, la Terre pourrait se réchauffer de 15 % de plus que la pire des prédictions du Giec (Groupe d'experts in

Savoir plus...

200 personnalités appellent à sauver la planète en urgence

200 personnalités appellent à sauver la planète en urgence Bien connu des lecteurs de Futura, l'astrophysicien Aurélien Barrau, en compagnie de l'actrice Juliette Binoche, est à l'origin

Savoir plus...

Economie bleue au Maroc : potentiel maritime et opportunites pour l'energie renouvelable offshore

Economie bleue au Maroc : potentiel maritime et opportunites pour l'energie renouvelable offshore Un capital maritime stratégique pour l'économie bleue Avec ses 3 500 km de côtes et une zone économ

Savoir plus...

Gestion des catastrophes naturelles au Maroc: Un « désordre institutionnel » selon la BM

Gestion des catastrophes naturelles au Maroc: Un « désordre institutionnel » selon la BM Les catastrophes naturelles au Royaume continuent de détruire les infrastructures et faire des victimes sur leur pass

Savoir plus...

Planter des arbres après avoir réservé un billet d’avion ne sert à rien

Planter des arbres après avoir réservé un billet d’avion ne sert à rien Arrêtons de planter n'importe où et n'importe comment Pour lutter contre son éco-anxiét&e

Savoir plus...

4 questions pour comprendre le retard des pluies au Maroc (et commencer à s'inquiéter)

4 questions pour comprendre le retard des pluies au Maroc (et commencer à s'inquiéter) CLIMAT - La pluie se fait prier. Des prières rogatoires sont même prévues ce vendredi dans tout le royaume p

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions