À quoi sert l’archéologie ?
Science humaine et sociale, l’archéologie étudie les traces matérielles des civilisations, de la Préhistoire à l’Époque contemporaine. Si sa finalité a longtemps été la découverte de «beaux» objets ou édifices, aujourd’hui elle vise à reconstituer l’histoire des sociétés passées et de leur interaction avec leur environnement. En enrichissant nos connaissances sur ceux qui nous ont précédés, elle contribue ainsi à une meilleure compréhension de notre monde actuel.
L’étude et la conservation des vestiges
Le patrimoine archéologique est quotidiennement détruit, en France (à l’occasion de travaux d’aménagement ou d’agriculture) mais aussi dans le monde. Il est donc essentiel de le sauvegarder pour l’étudier, et d’en assurer la conservation. L’archéologie moderne s’inscrit ainsi dans le registre de la prévention autant que dans celui de la découverte.
La production de connaissances
L’archéologie a bénéficié, au cours du siècle dernier, de l’apport de techniques, de méthodes et de raisonnements nouveaux, notamment issus des sciences de la vie et de la nature (approche géoarchéologique, analyses physico-chimiques, etc.). Elle est aujourd’hui capable de reconstituer les activités humaines ainsi que les paysages ou le climat à travers les différentes époques. La somme des données accumulées dans les dernières décennies fait l’objet de recherches approfondies et de synthèses qui renouvellent nos connaissances. L’archéologie enrichit ainsi les grands débats scientifiques sur le passé - naissance et évolution de notre espèce, utilisation des ressources naturelles, formation des identités culturelles, guerres et violences de masse, phénomènes migratoires – contribuant à éclairer les phénomènes sociaux, économiques et environnementaux d’aujourd’hui et de demain.
La diffusion au plus grand nombre
Aujourd’hui, les archéologues considèrent qu’il est aussi de leur responsabilité de restituer au public le résultat de leurs recherches, afin de donner au plus grand nombre l’accès à ces nouvelles connaissances. En tant qu’institut public national, l’Inrap concourt tout particulièrement à cette diffusion. En 2014, il a ainsi organisé dans toute la France près de 1400 actions – visites organisées de chantiers archéologiques, expositions, conférences, animations en milieu scolaire, etc. – qui ont touché plus de 650 000 personnes.
Journées nationales de l'archéologie 2014 à Lattes
© Myr Muratet, Inrap
« L’archéologie est davantage qu’une science indispensable à la compréhension de notre humanité : c’est un acte militant dans la volonté d’opposer la connaissance à la folie destructrice. »
Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO (La Lettre de l’Inrap n° 2, 2e trimestre 2015).
Source Web: inrap
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