Le Chili a décidé de miser sur son "or bleu". Il ambitionne d'ores et déjà de devenir le deuxième producteur mondial
le géoparc du jbel bani - tata

Le Chili a décidé de miser sur son "or bleu". Il ambitionne d'ores et déjà de devenir le deuxième producteur mondial

Le Chili mise tout sur le cobalt. Avec des ambitions grandissantes, le pays sud-américain envisage de se hisser à la deuxième place des producteurs mondiaux de ce métal précieux pour la tech et l'automobile électrique. Mais pourquoi tout cet engouement autour du cobalt ?

L'importance de "l’or bleu"

Le cobalt a un vrai potentiel industriel. Connu pour ses propriétés ferromagnétiques similaires à celles du fer, il résiste également bien à la corrosion et à l'usure. Mais ce n'est pas tout. Cet élément chimique a trouvé sa place dans de nombreuses applications, allant du secteur médical aux batteries de voitures électriques. En plein essor de la mobilité électrique, sa valeur est plus pertinente que jamais.

Ce métal ferromagnétique, bien que présent en petite quantité dans la croûte terrestre, s'avère indispensable dans la fabrication de batteries au lithium-ion, qui alimentent tout, des smartphones aux voitures électriques. Sa résistance à la corrosion et à des températures élevées en fait un choix privilégié pour les fabricants. De plus, il est crucial dans le domaine médical et autres applications industrielles, renforçant ainsi son statut d'"or bleu".

Une production dominée, mais en pleine mutation

Jusqu'à présent, la production mondiale de cobalt est largement dominée par la République Démocratique du Congo, qui représente environ deux tiers de la production globale. L'Indonésie, la Russie et l'Australie suivent de loin. Toutefois, le Chili voit dans ses propres réserves un potentiel considérable. En capitalisant sur ses résidus miniers, le pays estime pouvoir produire jusqu'à 15 000 tonnes de cobalt chaque année. Avec l'exploitation primaire, cette capacité pourrait même atteindre 25 000 tonnes.

Le marché mondial du cobalt est en pleine croissance. Actuellement estimé à environ 8,5 milliards de dollars, il pourrait doubler d'ici 2030. Ce dynamisme s'explique notamment par la demande croissante en batteries pour véhicules électriques et en solutions de stockage d'énergie. La Chine reste le principal importateur, mais l'Union européenne prévoit également une multiplication de ses besoins en cobalt dans les années à venir.

Vers un "cobalt vert" ?

Si la production de cobalt est lucrative, elle est aussi régulièrement critiquée pour son impact environnemental. Le projet chilien utilise des bactéries pour éliminer les minéraux polluants, comme la pyrite, réduisant ainsi la contamination des eaux souterraines. Avec 764 dépôts de déchets miniers identifiés, principalement dans les régions d'Atacama et de Coquimbo, le Chili voit là une opportunité de marier prospérité économique et protection de l'environnement.

Le Chili pourrait bien devenir le prochain gros acteur sur le terrain du cobalt. Avec ses réserves inexploitées et une approche plus écologique, le pays se positionne comme un concurrent sérieux dans la course au "or bleu". Le cobalt a encore de beaux jours devant lui et le Chili compte bien en être un acteur majeur.

Le 25/10/2023

Source web par : jeuxvideo