Le bassin Oued Noun prédisposé à être inscrit en tant que site du patrimoine mondial (Géoparc Jbel Bani)
Les potentialités historiques et naturelles dont regorge le bassin Oued Noun le prédisposent à être inscrit en tant que site du patrimoine mondial, a souligné le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj.
S’exprimant lors d’une journée d’étude organisée par l’Académie du Royaume du Maroc, l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) et la Direction du patrimoine (ministère de la Culture), sur “le projet d’inscription du bassin Oued Noun en tant que site de patrimoine mondial”, Laaraj a indiqué que le choix de cette thématique est bien réfléchi, étant donné que cette région dispose de spécificités historiques et naturelles et compte parmi les principales composantes du paysage culturel patrimonial dans le Royaume.
Ce site recèle un riche patrimoine matériel et immatériel à caractère multidimensionnel de haute valeur esthétique et symbolique ayant une dimension humaine, a-t-il poursuivi, faisant observer que Oued Noun fait partie des régions les plus riches du Sud du Maroc en termes de réserves archéologiques contenant plusieurs sites préhistoriques, comme en témoignent de nombreux sites de gravures rupestres et ceux réservés aux tombes.
Dans ce cadre, il a souligné que le département de la culture accorde son intérêt à cette région, dans le sens où le ministère a dépêché une équipe d’experts de différentes disciplines sur les lieux pour accomplir l’inventaire , mener l’étude et répertorier les sites et monuments historiques et les vestiges archéologiques, tout en mettant l’accent sur l’importance des métiers, arts, coutumes et tradition existants dans la région, afin de mieux contribuer à enrichir le dossier de candidature du bassin d’Oued Noun.
La classification du patrimoine immatériel sur la liste représentative de l’UNESCO est de nature à hisser le Maroc aux premiers rangs en la matière, tant au niveau arabe qu’au niveau africain, a ajouté Laaraj, notant que son département œuvre de manière permanente, en coopération et en coordination avec tous les partenaires dans le processus d’élaboration des dossiers de sites et monuments tels que l’oasis de Figuig et les greniers collectifs “Iguidar” et d’autres sites culturels et naturels.
Pour sa part, le Chancelier de l’Académie du Royaume du Maroc, Mohamed Kettani a souligné que cette journée d’étude a pour objectif d’identifier les monuments historiques et architecturaux et les biens culturels réels du bassin Oued Noun et de sensibiliser le public à l’importance de protéger ce patrimoine de la dégradation.
Kettani a, de même, fait savoir que l’Académie du Royaume du Maroc a veillé depuis sa création à la préservation du patrimoine culturel et civilisationnel marocain dans ses différentes facettes, tout en mettant en exergue le patrimoine intellectuel et matériel du Royaume.
Pour sa part, l’enseignant chercheur à l’Institut universitaire de la recherche scientifique, relevant de l’Université Mohammed V à Rabat, Mustapha Naimi a fait savoir que cette journée d’étude tend principalement à souligner que l’objectif ne réside pas seulement dans le fait d’inscrire le bassin de l’Oued Noun dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO), mais d’élaborer une série de mécanismes, de concepts et de pratiques relatifs à l’aménagement du territoire.
Naimi, qui est également président de l’association “Ouaziya Noun-Guelmim”, a expliqué que l’élaboration d’un nouveau système a besoin d’un ensemble de mécanismes de gestion et de développement territoriaux et ce, par le biais de formations et d’études approfondies et multidisciplinaires, ainsi qu’à travers l’accompagnement de l’action associative et son implication dans la recherche scientifique.
Cette rencontre a été suivie d’une autre journée d’échanges et de réflexion, répartie sur quatre ateliers axées sur “Sites et vestiges archéologiques et lieux historiques”, “Les paysages culturels et sites naturels”, “Patrimoine culturel immatériel” et “Conservation et valorisation du patrimoine culturel et anthropologique (Traditions, langues, savoir et savoir-faire…)”.
Cette conférence a été marquée par la présence de la présidente du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun, Mbarka Bouaida, du Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, El Mostafa Elktiri, des membres de l’Académie du Royaume du Maroc, ainsi que d’une pléiade d’universitaires marocains et étrangers, historiens et étudiants doctorants.
Le 30 septembre 2019
Source web Par telegramme
Les articles en relation
La Sabulum thérapie, les bienfaits du bain de sable
La Sabulum thérapie, les bienfaits du bain de sable Tous les étés entre les mois de mai et septembre, alors que le tourisme du désert est au point mort, les professionnels de l’hébergement de
Savoir plus...Tata : Portes Ouvertes sous le thème : Economie de la culture dans les Oasis marocains : Diversité des produits culturels et Potentiels de développement et de commercialisation du 08 au14 Avril 2018 (Géoparc Jbel Bani)
Tata : Portes Ouvertes sous le thème : Economie de la culture dans les Oasis marocains : Diversité des produits culturels et Potentiels de développement et de commercialisation du 08 au14 Avril 2018 (Géoparc
Savoir plus...«Protecting the Past» : L’avenir du patrimoine au cœur d’un brainstorming géant à Agadir (Géoparc Jbel Bani)
«Protecting the Past» : L’avenir du patrimoine au cœur d’un brainstorming géant à Agadir (Géoparc Jbel Bani) Agadir abrite, du 10 au 12 décembre 2019, la conférence int
Savoir plus...Patrimoine : immersion dans les Igoudar, ces premières «banques» presque millénaires
Patrimoine : immersion dans les Igoudar, ces premières «banques» presque millénaires Les Igoudar, greniers collectifs et merveilles de l’architecture amazighe, sont de véritables trésors
Savoir plus...Inscription de «Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental marocain » sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’l’UNESCO L’Île de Jiju, Corée du Sud, le 6 décembre 2017
Inscription de «Taskiwin, danse martiale du Haut-Atlas occidental marocain » sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente de l’l’UNESCO L’Île de Jiju
Savoir plus...Tata (Géoparc Jbel Bani)
Tata (Géoparc Jbel Bani) Envie de découvrir Tata ? Il y a mille et une façons de le vivre. Tata ou bien la ville rose est une oasis verdoyante au Grand Sud Maroc dans la région Souss-Massa, et l'une de
Savoir plus...L’architecte Salima Naji à l’honneur
L’architecte Salima Naji à l’honneur Le très prestigieux Aga Khan Award for Architecture vient de sélectionner le programme de préservation des architectures oasiennes de la région de Gu
Savoir plus...Mrirt: observation d’un caracal
Mrirt: observation d’un caracal Un ornithologue marocain a observé un caracal à l’état sauvage, la semaine dernière, dans la région de Mrirt. Encore une de ces nouvelles qu’on aime. L
Savoir plus...Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Les terrasses agricoles : un élément caractéristique du paysage de l’Anti-Atlas au Maroc (Géoparc Jbel Bani) Une pratique culturelle ancestrale Située entre le Haut Atlas central et le Sous
Savoir plus...Le plancher océanique s'affaisse sous le poids de l'eau des calottes glaciaires qui fondent (Géoparc Jbel Bani)
Le plancher océanique s'affaisse sous le poids de l'eau des calottes glaciaires qui fondent (Géoparc Jbel Bani) La fonte des glaces fait monter le niveau des océans. Mais cette masse d'eau additionnel
Savoir plus...Tata - Anti Atlas - Couleurs de la Porte du Sud (Géoparc Jbel Bani)
Tata - Anti Atlas - Couleurs de la Porte du Sud (Géoparc Jbel Bani) Que l'on s'y rende à partir de Marrakech, Agadir, Ouarzazate, on sera toujours surpris, quelque soit la saison, de la diversité des coul
Savoir plus...Géosite : Un trésor naturel à protéger
Géosite : Un trésor naturel à protéger Un géosite, ou géotope, est un espace naturel qui présente un intérêt scientifique particulier en raison de ses caractéristiq
Savoir plus...