Maroc: Le patrimoine culturel et les industries créatives comme vecteurs de développement du Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Le Maroc possède un patrimoine culturel riche et varié. Mais bien qu’il constitue une source de fierté nationale, il n’est pas suffisamment mis en valeur et son potentiel en matière de développement reste inexploité. Le programme conjoint visait à renforcer le rôle de ce patrimoine culturel et des industries créatives marocaines dans les politiques et stratégies gouvernementales de développement humain, de réduction de la pauvreté et d’égalité des sexes. Non seulement le programme a stimulé le développement socio-économique local et en a assuré la viabilité, mais il s’est efforcé de garder un équilibre entre la préservation du patrimoine culturel et son utilisation à des fins de développement économique.
Le programme avait quatre objectifs :
. Faire reconnaître les avantages qu’il y a à exploiter le patrimoine culturel marocain et incorporer ces atouts dans une stratégie nationale de développement économique et social
. Doter les professionnels et les acteurs de la culture de compétences et d’outils permettant d’améliorer la préservation, la gestion et la valorisation du patrimoine
. Améliorer les conditions de vie de la population en mettant en place des stratégies de développement des secteurs culturels et créatifs
. Valoriser les traditions et valeurs culturelles qui encouragent l’inclusion des femmes et des jeunes et promeuvent la réalisation des OMD.
Le programme s’inscrivait dans le cadre d’une politique nationale de modernisation et de décentralisation des secteurs du développement promouvant en particulier les populations locales ou marginalisées, dont les femmes et les jeunes.
Principales réalisations :
Les atouts du patrimoine culturel dont on peut tirer parti pour le développement économique et social ont été identifiés et intégrés à la stratégie nationale et aux plans municipaux de développement dans la région des oasis du sud. Des actions de plaidoyer ont été menées pour la diffusion de cette stratégie et pour la coordination de sa mise en œuvre. L’inventaire du patrimoine culturel a été mis à jour et un mécanisme de gestion des Trésors humains vivants mis en place.
- Afin de promouvoir et renforcer le rôle des femmes dans le secteur du développement, le programme a appuyé les initiatives suivantes : prise en compte de la dimension de genre dans les plans communaux de développement, représentation politique des femmes dans la région de Guelmim, formation en gestion financière et administrative d’une centaine de femmes, production et vente de tentes par des femmes du peuple sahraoui, étude socioculturelle sur les valeurs et traditions qui influent sur l’inclusion des femmes et leur donnent un rôle accru dans la réalisation des OMD dans les provinces oasiennes. Les interventions ont visiblement eu un impact très positif, améliorant l’émancipation des femmes, leur mobilité et leur participation aux processus décisionnels. Les instances locales ont adopté les principes et directives du programme, de même que la population qui en bénéficie.
- Le niveau de compétences et les capacités des professionnels du patrimoine culturel se sont améliorés, surtout en ce qui concerne la gestion, la préservation et la promotion dudit patrimoine. Des modules de formation ont été mis en place au niveau national et dans quatre zones cibles.
- Des plans stratégiques ont été élaborés pour le développement des secteurs de l’artisanat, du livre, de la musique et du tourisme culturel et ils ont été appliqués dans les zones d’intervention du programme. La commercialisation du couscous et de l’artisanat traditionnels (vannerie et fabrication de tentes) ont bénéficié d’un soutien, les coopératives ont reçu des kits de formation sur la production de nouveaux prototypes et des ateliers artistiques et des projets culturels ont vu le jour.
- Le programme a appuyé la diffusion d’informations sur les richesses culturelles (avec notamment la création d’un nouveau système de documentation informatisé, un portail Internet et un documentaire sur le patrimoine culturel marocain). Il a créé un bureau du tourisme sur le site du patrimoine mondial Volubilis et a participé à la modernisation, la préservation et la rénovation de l’école religieuse de Moulay El Bachir afin d’en faire un centre culturel d’alphabétisation et de lecture du Coran. Il a aussi mené des analyses diagnostiques et des enquêtes sur l’état actuel du patrimoine culturel.
Source web par : mdgfund
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