


Souss-Massa : La sécheresse épuise les réserves d’eau
Sécheresse structurelle, déficit critique de pluviométrie, baisse sévère des réserves des barrages… On ne pourra remédier à la pénurie d’eau dans la région Souss-Massa que grâce au dessalement de l’eau de mer. L’exploitation de cette eau non-conventionnelle ne sera effective qu’en mars 2021. Autrement dit, la population doit encore attendre un an pour voir ce problème résolu. Elle doit aussi faire face aux intempéries qui causent des dommages au niveau des infrastructures de production. À cela, s’ajoutent les fuites permanentes enregistrées au niveau des canalisations.
Une décision gubernatoriale pour l’économie d’eau
Une décision gubernatoriale a été émise le 21 février dernier par la wilaya de la région. Elle consiste en la prise d’une série de mesures pour économiser l’eau à travers le lancement de campagnes de sensibilisation, l’irrigation des espaces verts par les seules eaux réutilisées à l’aide de camions citernes puisque le réseau de canalisation de ce projet vient d’être lancé. S’y s’ajoutent les interdictions de laver les voitures en dehors des stations professionnelles, de laver les immeubles et routes, de remplir les piscines d’eau potable, outre celle d’exploiter les douches sur les plages. En attendant les mécanismes de mise en œuvre de ces mesures, une enveloppe de 115 MMDH a été consacrée à la région dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.
Le développement de l’offre hydrique, une priorité
Plus de la moitié de ce montant, à savoir 60,9 MMDH, sera dédiée au développement de l’offre hydrique via la réalisation de barrages. Dans ce sens, deux projets relatifs à deux barrages d’une capacité de 350 millions de m3 sont programmés, l’un à Taroudant, à travers l’élévation du barrage Mokhtar Soussi pour l’irrigation à hauteur de 200 millions de m3, et l’autre à Tamri, au nord d’Agadir, d’une capacité de 150 millions de m3 pour l’irrigation, l’approvisionnement en eau portable et la protection des inondations. La capacité de stockage actuelle est estimée à 730 millions de m3 pour 8 barrages. Cette part passera, après achèvement des travaux, à 1,040 millions de m3. Le barrage Sidi Abdellah, en cours de réalisation, offrira une capacité de 10 millions de m3.
Petits barrages : le Souss-Massa s’est taillé la part du lion
S’agissant des petits barrages, la région Souss-Massa concentre la majorité des barrages réalisés dans le cadre du plan national avec 199 d’ouvrages d’art de ce genre, la majorité se situant dans la province de Taroudant (128 barrages). Souss-Massa est suivie par Drâa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun et Marrakech-Safi, avec respectivement 188, 130 et 108 barrages. La déclinaison du plan prévoit aussi des axes relatifs à la réutilisation des eaux usées ainsi qu’à la gestion de l’offre et valorisation de l’eau, à hauteur de 26,8 et 25,1 MMDH respectivement. Les autres axes, qui portent en outre sur le renforcement d’approvisionnement du milieu rural en eau potable et la sensibilisation, mobiliseront 2,3 MMDH et 50 MDH. Par ailleurs, la part de l’ONEE-Branche Eau s’élève à 5 MMDH avec la réalisation d’une nouvelle station de dessalement à Aglou, dans la province de Tiznit, et l’élargissement de plusieurs stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) pour les barrages.
Le 04/03/2023
Source web par : leseco
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