


Découverte majeure à Smara : Laghchiwat, trésor rupestre saharien
Le site rupestre de Laghchiwat, découvert en 2009 au sud de Smara par le chercheur Mohammed Mouloud Baiba, constitue une découverte archéologique majeure au Maroc. Long de 12 km, il abrite plus de 4000 gravures rupestres, dont des scènes humaines, des animaux holocènes (girafes, rhinocéros, autruches, gazelles), des inscriptions libyco-berbères et tifinaghs, ainsi que des tumulus préislamiques et du matériel lithique. Unique par son support en marbre – inédit dans le pays – et la richesse de son iconographie, ce site offre une lecture continue de l’histoire climatique, géographique et culturelle du Grand Sahara durant l’Holocène.
Feuille au 1/250.000 NG-29-5 (Smara)
laghchiwat.jpg
Pour accéder à la zone, utiliser la piste du rallye Paris-Dakar (référence guide Pistes du Maroc, tome 6, RPD2, page 61)
125 km au départ de Smara. La zone de dalles en marbre gris bleu où se trouvent les gravures se situe au NE d'un pylone téléphone.
Attention ! en bordure de la zone des dalles de marbre, le sable peut être très mou.
25°51,46’N - 12°15,07’W. Gravures vers l’Est et le Nord-Est.
25°51,41’N - 12°15,04’W. Vers l’Est et le Sud-Est.
Chercher les grandes surfaces de dalles bien planes.
Lecture des gravures facilitée à partir de 16 heures ou au soleil levant.
La mission scientifique, encadrée par la Direction du patrimoine culturel du ministère de la Culture et les associations AMNIR, AMAR et MIRANE, a souligné l'importance de la conservation et de la valorisation de ce patrimoine, menacé par l’érosion éolienne et l’exploitation des roches.
Le site, soleil au zénith et en fin de journée
A. Humanoïde sous bovidé, gravures simulant des taches ?
B. Deux bovidés, deux humanoïdes : scène de traite ?
Troisième sujet énigmatique : serpent ?
Le site présente également un intérêt particulier pour l’étude de l’art rupestre saharien, avec des techniques d, et des motifs rares (sandales, empreintes, chars, scènes de chasse). D’autres sites autour de Smara, comme Oued Zelouan, Oued Tazouwa, Amgala ou Oued Mirane, montrent une densité comparable de gravures aux styles variés (Tazina notamment), mais certains ont souffert de destructions massives depuis les missions espagnoles des années 1970.
Gravure au trait piqueté plus récente.
Cette richesse patrimoniale, souvent ignorée, mérite une protection urgente, tant pour sa valeur scientifique que culturelle.
Le 24/07/2025
Source web par : prehistoire-du-maroc
https://www.prehistoire-du-maroc.com/ouest-et-sud-de-smara.html
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