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Tata la ville rose, nommée ainsi à cause des lauriers-roses bordant ses rues et de l'enduit rose des maisons, est une agréable petite ville construite en pisé au milieu de la palmeraie. Caractérisée par la diversité des paysages alentour, elle constitue un excellent point de départ pour visiter la région en étoile. Vous pouvez en effet découvrir en partant de Tata les oasis de montagne, les oasis de désert et quantité de sites de gravures rupestres. Les paysages rencontrés quotidiennement sont variés, mêlant harmonieusement Atlas et Sahara, montagnes rocailleuses et vallées fertiles. Ces randonnées peuvent se faire en une ou plusieurs journées selon vos disponibilités. En venant d'Akka, l'arrivée à Tata se fait par une porte monumentale puis par un rond-point, à côté se trouve un plan où sont mentionnés les sites touristiques de la région. Placée à la confluence de trois oueds, il fait bon y séjourner et y vivre. Ici pas de débordements dus à une fréquentation touristique de masse constatée dans certaines zones.

Carrefour des caravanes. Cette région était le carrefour des anciennes routes des caravanes qui avaient pour mission de conclure les échanges de marchandises entre le Maroc et l'Afrique subsaharienne, notamment le sel, l'or, divers tissus et épices. A certaines périodes, c'est par dizaines de milliers qu'eurent lieu les échanges de personnes entre Mali, Niger et Maroc. C'est ainsi qu'à ce jour il est commun dans ces régions de retrouver d'anciennes peuplades d'origines tribales marocaines. A Tata, lors de visites d'oasis et de douars environnants, vous serez surpris de constater à quel point les populations sont marquées par leurs origines subsahariennes. Dans certains douars réhabilités mais vieux de cinq à six siècles, il est facile de retrouver l'atmosphère conviviale et familiale des patios avec les bruits et les odeurs de ces espaces introvertis apportant à chaque recoin la marque et l'identité communautaires. Dans la quiétude des alentours, vous pourrez découvrir l'horizon coloré des couchers de soleil, écouter le chant des oiseaux et voir les femmes s'affairer aux champs dans ces grands espaces. Vous pouvez également parcourir les chemins de la palmeraie à pied, à vélo ou en voiture, rencontrer les fellahs travaillant dans les champs ou découvrir une horloge à eau, lieu de rencontre communautaire où l'on vient échanger les nouvelles à l'occasion de l'organisation journalière de l'irrigation et de la distribution des droits d'eau.

La question de l'eau. A Tata, vous prenez conscience du fragile équilibre établi entre la nature, l'eau et la population, équilibre indispensable pour que perdurent les oasis de la région. Exemple de cet équilibre, les kettaras. Ces véritables drains souterrains permettent d'aller chercher à plusieurs dizaines de kilomètres de distance l'eau nécessaire à l'alimentation de la nappe souterraine. Condition incontournable pour que chaque palmier puisse absorber les 400 litres d'eau quotidiens nécessaires à sa production annuelle de dattes, soit une centaine de kilogrammes. L'histoire spécifie que les Almoravides au XIe siècle décidèrent d'implanter une palmeraie à Tata comme à Marrakech. A côté d'Akka, vous pouvez en voir des vestiges, notamment les ruines d'une copie de la tour Hassan à Rabat. Les Almoravides, important les techniques d'irrigation du Moyen-Orient, auraient utilisé la main-d’œuvre de Tata pour exécuter l'ensemble des kettaras des régions de Tata mais aussi de Marrakech. Dans les environs de Tata, il est possible de découvrir de vieilles constructions (agadirs), de vieilles casbahs et ksars, mais également des curiosités géologiques et paléontologiques (gravures rupestres vieilles d'environ 6 000 ans).

Le 29 Janvier 2009

Source web Par : petitfute

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