


Étages bioclimatiques et végétation : l’empreinte de l’aridité (Anti-Atlas) pour J. Riser
Les étages bioclimatiques de l’Anti-Atlas se classent en fonction de l’éloignement par rapport à l’océan, de la latitude et de l’altitude. L’Anti-Atlas occidental est caractérisé par l’étage saharien à hivers tempérés (moyenne des maximums du mois le plus froid compris entre 3 et 7°) dans les plaines méridionales et intra-montagnardes, aride à hivers frais sur les contreforts des massifs (0° <m< 3°). La haute montagne seule se localise dans l’étage semi-aride à hivers froids (m≤0°).
En revanche, dans l’Anti-Atlas oriental, la plus grande sécheresse se marque par l’extension, vers le nord, des étages sahariens à hivers frais et tempérés. A ces étages bioclimatiques correspondent des associations végétales parfois très originales (L. Emberger 1936, J.-P. Peltier, 1982). Le désert n’existe en aucun lieu de l’Anti-Atlas et de sa retombée saharienne au sens phytogéographique du terme. Si sévères que soient les conditions naturelles, la périodicité annuelle des pluies permet une végétation permanente même en dehors du lit des oueds (L. Emberger, 1936).
L’étage de végétation méditerranéenne saharienne s’étend sur la retombée sud de la chaîne. Sur sol sablonneux se développent des steppes boisées à Acacia raddiana, sur reg caillouteux, la végétation est très clairsemée, dominée par Anabasis aretioides. Les petites dunes édifiées sur substratum limoneux ou argileux sont peuplés d’Aristida pungens, de Retama reatem, Tamarix articulata, Ziziphus lotus.
Dès qu’on s’élève en altitude s’étend la steppe à armoises (Artemisia herba alba) et alfas (Stipa, tenacissima) piquetée çà et là de genévriers thurifères (Junipérus thurifera) en haut des versants.
L’étage de végétation méditerranéenne aride est représenté par deux formations qui s’interpénétrent partiellement : l’arganeraie et la steppe à euphorbes.
L’arganeraie est une formation végétale endémique de l’Anti-Atlas occidental. C’est une forêt claire en raison de son exploitation économique intensive. L’arganier (Argania spinosa) gravit toutes les pentes jusqu’à 1 500 à 1 700 mètres d’altitude. Cette limite correspond à un accroissement de l’humidité et à une baisse sensible des températures (J.-P. Peltier, 1982). Il ne dépasse pas, à l’est, la dépression du Kerdous car, au-delà, les précipitations sont trop faibles et les températures hivernales trop rigoureuses. Sur le versant sud de la chaîne, il atteint sa limite orientale à l’oued Akka, et il se localise alors dans les ravins et le lit des oueds (L. Emberger 1936). La steppe à euphorbes est étendue et comporte deux espèces principales. L’euphorbe cactoïde (Euphorbia echinus), au port en coussin, est très répandue. Tous les types de sols, sauf les sols sableux paraissent lui convenir. A l’est et au sud de l’Anti-Atlas, elle constitue la dernière formation végétale couvrante. Dans le massif d’Ifni, el
le est associée à l’euphorbe arborescente (Euphorbia régis Jubae), plus exigeante en humidité et constituant des peuplements denses et verdoyants (P. Oliva, 1972).
L’étage méditerranéen semi-aride est caractérisé, dans l’Anti-Atlas occidental, par la callitraie (thuya de Barbarie, Callitris articulata) et la junipéraie à genévriers de Phénicie (Juniperus phoenicea). En revanche, dans le massif du Sarhro, la formation végétale de cet étage est la junipéraie à genévriers thurifères.
La callitraie est strictement liée au climat méditerranéen semi-aride océanique à hivers tempérés. La déforestation opérée par l’homme a entraîné sa rapide raréfaction dans une montagne où le thuya est concurrencé par l’arganier.
Source web par encyclopedieberbere.revues
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