La Flore Riche De Variété, Médicinales Et Rares (Géoparc Jbel Bani)
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La Flore Riche De Variété, Médicinales Et Rares (Géoparc Jbel Bani)

La flore marocaine compte environ 7000 espèces connues. La flore vasculaire est massivement représentée au sein des écosystèmes forestiers où vivent près des deux tiers des espèces; le tiers restant se partage surtout entre les formations steppiques et les biotopes humides. Les régions montagneuses du Rif et des Atlas sont les secteurs les plus importants en matière d’endémisme.

Les formations forestières marocaines, à l’instar des forêts méditerranéennes, sont composées d’essences très hétérogènes, souvent claires et à structures très diverses.

Ces formations sont en majorité domaniales et s’étendent sur une surface d’environ 9.038.000 ha, soit 12,7% du territoire national. Les forêts marocaines sont constituées de forêts naturelles de feuillus (Chêne Vert, Chêne-liège, Chêne Tauzin, Arganier, Caroubier, Acacias, ...) et de résineux (Cèdre de l’Atlas, Thuya de Berbérie, Pin d’Alep, Pin Maritime, Pin Noir, Genévrier Thurifère, Genévrier Rouge, …), réparties entre les différents étages bioclimatiques du semi-aride à l’humide. La Cédraie occupe les zones de montagne dans le Moyen Atlas et le Rif, Les Chênaies occupent les plaines et piémonts de montagne, tandis que la seule Sapinière du Maroc trouve refuge à Talasemtane dans les altitudes du Rif occidental près de Chefchaouen. Au Sud-ouest,, l’Arganeraie occupe des zones semi-arides et arides du Haut Atlas occidental et de l’Anti-Atlas. Plus au Sud, les Acacias constituent des climax pré-steppiques et pré-forestiers, dans les zones à bioclimats aride et saharien.

L’arganier :

L’arganier est un arbre aux rameaux épineux – d’où son nom spinosa qui signifie «épineux» –haut de 8 à 10 m de haut, aux feuilles atténuées en un court pétiole, très résistant et qui peut vivre de 250 à 300 ans.

L’arganier fournit un bois très dur, appelé bois de fer, utilisé essentiellement comme bois de chauffage.

L’Arganier produit un fruit, l’Affiache, qui se présente sous forme d’une fausse drupe ovale contenant une noix très dure abritant deux ou trois « amandons », Il faut environ 38 kg de fruits (affiache) ou bien 2,6 kg d’amandons pour produire 1 litre d’huile d’Argan.

L’huile d’argan extraite à partir du fruit de l’arganier est bien connue pour ses propriétés pharmacologiques et a été depuis des siècles utilisée en médecine traditionnelle.

Le pistacher de l’Atlas :

Le pistacher de l’Atlas est un bel arbre aux feuilles caduques constituant un fourrage de haute valeur nutritive pour le cheptel. Il existe à l’état disséminé dans la région des Hauts plateaux (Djelfa, Messâad), au sud de Laghouat et également au nord de Ghardaia (Berriane et Guerrara). Cet arbre peut atteindre des dimensions imposantes. Certains auteurs laissent supposer que le pistacher de l’atlas peut vivre jusqu’à 1000 ans.

Son fruit de la grosseur d’un pois est comestible. Il est appelé El Khodri (vert) par la population locale, à cause de la prédominance de la couleur vert foncé une fois bien mûr.

De ce fruit peut être extraite une huile riche en calories que l’on pétrie avec des dattes et que l’on consomme avec du lait. De son écorce, l’on peut extraire de la colophane qui s’exsude naturellement en période de chaleur, qui est utilisée à des fins médicinales.

Le thuya de berbérie :

Le Thuya de berbérie est un arbre de la famille des conifères, proche du cèdre, qui pousse au Maroc, précisément dans les montagnes de l’Atlas (Essaouira, Azemour, Idaoutanane…). C’est une essence à croissance lente, 6 à 8 m à 60 ans, dont la longévité très grande (400-500 ans).

Le bois de thuya, rare, aromatique et dense, est unique parmi tous les autres types de bois exotique.

Spécial et luxueux, c’est un bois dur reconnaissable par sa couleur rouge foncé moucheté de groupements de petits points marron foncé et parfois de motifs de veines de couleur dorée. Les qualités relatives à ce bois sont sa dureté, sa rareté, les centaines de textures qu’il présente, le luxe de son apparence, le très beau poli qu’il manifeste après polissage, et enfin la belle odeur presque aphrodisiaque que ce bois exotique dégagé.

Les chênes :

Si on le laisse vivre, le chêne dépasse facilement les 500 ans, et jusqu’à plus de 1000 ans ou même plus, exceptionnellement.

Les chênes sont des arbres à bois dur. Au Maroc on peut trouver plusieurs espèces de chênes dont les individus sont parfois multi-centenaires. Les chênes : vert, Zeen, Tauzin et liège :

Le chêne vert :

Au Maroc, le chêne vert est la première essence forestière par sa surface (1.415.201 ha) et par sa production en bois de feu ainsi que par sa biomasse foliaire (ensemble des matières organiques constituée de feuilles d’arbres ou de toute autre plante ).

Par ailleurs, ses rôles écologique et socio-économique sont partout très importants. Présent dans toutes les régions non arides du pays, il est qualifié de « ciment vivant qui relie les massifs forestiers ». C’est un arbre de 5 à 25 mètres de haut qui croît lentement et qui vit très longtemps (de 200 à 2 000 ans).

Le chêne-liège :

De petite taille, le chêne-liège ne dépasse que très rarement les 20 mètres. Il s’agit d’une espèce typiquement méditerranéenne. Cet arbre peut vivre 150 à 200 ans, voire 800 ans et atteindre 20 à 25 m de haut (le plus grand ayant atteint 43 m), ne dépasse généralement pas 12 à 15 m.

Le chêne tauzin :

Arbre de 5 à 20 mètres de haut de forme irrégulière se ramifiant dès la base mais finissant par perdre ses branches les plus basses.

Son écorce est lisse, de couleur vert grisé puis gris sombre d’où son surnom de chêne noir. Sa longévité peut atteindre 500 ans. Il s’hybride facilement avec d’autres chênes.

Le chêne Zeene :

C’est un arbre qui peut atteindre plus de 30 m de hauteur et la circonférence de son tronc peut dépasser 6 m. Son écorce, de couleur gris-brun, est lisse les premières années puis se crevasse rapidement.

Son feuillage se maintient souvent à l’état desséché jusqu’à l’apparition des nouvelles feuilles (on dit qu’il est marcescent). Il peut vivre plus de 200 ans. Au début, sa croissance est lente et il ne commence à fructifier que vers quinze ans. La fructification est annuelle.

L’arbousier :

Une éricacée qui accompagne souvent les forêts de chênes donne un fruit sucré, charnu, à structure granuleuse, appelé Boukhannou, Bakhennou ou encore Sasnou (Attention, à consommer avec modération).

L’aubépine :

L’aubépine, qui se présente sous forme d’arbres ou arbustes épineux, donne des baies rouges comestibles appelées « Bousrouroud » en dialecte Marocain.

Le cèdre de l’Atlas :

Il en existe plusieurs provenances (sous espèces) qui vivent dans les zones montagneuses entre une altitude de 1500 et 2500 m. L’architecture paysagère des montagnes du Rif, Moyen Atlas et Haut Atlas est en grande partie façonnée par les écosystèmes forestiers organisés par le cèdre de l’Atlas.

Lorsqu’ils sont bien conservés, ces écosystèmes s’imposent dans le paysage par leur étendue, par la hauteur des arbres, leur beauté, et leur port majestueux, élancé dépassant dans certaines vallées les 65 m de hauteur.

A l’inverse, les cédraies très dégradées et déperissantes dans les zones à conditions écologiques marginales, offrent un paysage de grande désolation.

Le châtaignier :

Le châtaignier est un arbre majestueux (25-35 m, pouvant mesurer 4 mètres de diamètre à la base), Il a une longévité très grande de 500 à 1500 ans.

La croissance juvénile est rapide. Elle peut être soutenue jusqu’à 50 à 60 ans. À l’intérieur de la bogue se trouvent les châtaignes, au nombre de 1 à 3.

L’oranger :

Dans la mythologie grecque, parmi les douze travaux d’hercule celle de cueillir les « pommes d’or » des Hespérides.

Beaucoup localisent les jardins des Hespérides dans le nord du Maroc, et identifient « la pomme d’or » comme étant des agrumes (orange, citron…). La référence est ,certes d’ordre « mythologique », mais qui aurait pensé qu’en réalité, les agrumes nous viennent d’Asie…

L’espèce a une longévité exceptionnelle. Il existait dans le jardin de la maison Franchie à La Orotava dans l’île de Ténériffe un dragonnier âgé de 5000 ans qui fut détruit par un ouragan en 1868. En 1996, une petite population endémique marocaine a été découverte dans l’Anti-Atlas occidental sur les jbels Imzi et Adad Medni, près d’Agadir (Dracaena dracossp‘Ajgal’) ; les sujets poussent sur les falaises des montagnes, dans les rochers, jusqu’à 1400 mètres d’altitude (Ajgal correspond à l’appellation locale en Berbère).

L’Eglantier :

Arbrisseau à tiges souvent grimpantes portant des aiguillons. Feuilles alternes persistantes, composées de 3 à 7 folioles. Fleurs blanches délicatement parfumées ; 5 sépales entiers terminés en pointe ; 5 pétales en cœur ; nombreuses étamines ; pistil dont on ne voit que les styles soudés aussi longs que les étamines. Fruit rouge orangé à maturité appelé cynorhodon. Le fruit contient des poils irritants bien connus des farceurs sous le nom de poil à gratter. La chair du fruit est très riche en vitamine C.

Le Palmier nain :

Le palmier nain, palmier doum ou doum ou faux palmier doum (Chamaerops humilis L.) est un palmier de petite taille, originaire des régions bordant la mer Méditerranée occidentale. Il peut atteindre 400 ans d’âge.

On consomme en plus du « cœur », les « baies » un peu âpres dans certaines régions du Maroc.

Quant au Palmier célèbre par ses centaines de variétés de dattes, il est originaire du moyen Orient… Le Palmier nain par contre est bien une espèce naturelle et bien spontanée au Maroc. Le palmier nain ou Doum en arabe prend son faux nom à cause de l’exploitation à laquelle il est exposé, épargné il peut atteindre une dizaine de mètre de hauteur. Ses fruits sont appelés Aghaze en berbère.

Le Figuier :

Le Figuier est un arbre méditerranéen par excellence. Au Maroc, il se présente sous deux sexes : le figuier « mâle » (caprifiguier) dont la fonction première est de produire des grains de pollen, ne produit pas de figues comestibles, et le figuier qui donne les figues que l’on consomme. Dans certaines régions du Maroc, il y a trois productions de figues, les figues dites «parthénocarpiques» (produites sans fécondation d’ovule).

Le jujubier :

C’est un arbre ou arbuste de 6 à 10 m de haut à rameaux épineux (mais il existe des variétés inermes).

Les feuilles caduques sont oblongues, finement dentées, à stipules épineuses.

Les fleurs petites, jaunâtres, apparaissent à l’aisselle des feuilles. Elles permettent la fabrication d’un miel réputé au Yémen.

Le fruit, ovoïde, est une drupe, d’abord jaune puis rouge à maturité, contenant un noyau dur, elliptique. La pulpe est sucrée, gélatineuse, à saveur fade.

Les jujubes, riches en vitamines A et C, entrent dans diverses préparations médicinales.

Le sapin du Maroc :

Endémique marocain, le sapin du Maroc (Abies maroccana) est un arbre majestueux qui organise de très beaux écosystèmes forestiers.

Certains sapins atteignent jusqu’à 50 m de haut, d’autres peuvent présenter des troncs de 5 m de circonférence.

Le sapin du Maroc est un arbre très exigeant en eau et paraissant strictement lié aux substrats calcaires. Il est localisé dans les régions les plus arrosées du pays où les précipitations annuelles peuvent atteindre 2 000 mm en moyenne. Le sapin du Maroc peut vivre jusqu’à 500 ans.

Le genévrier thurifère :

Le genévrier thurifère présente des capacités remarquables de résistance aux environnements hostiles.

Il ne craint ni la sécheresse, ni le froid, et se contente d’un sol médiocre, voire totalement absent. On voit des individus en pleine santé pousser dans des fissures de rochers, ou sur des versants totalement secs.

Par ailleurs, il se régénère très facilement s’il est coupé, brisé par le vent, les troupeaux ou les chutes de pierre, ou encore foudroyé. Sa forte teneur en essences aromatiques semble le protéger efficacement des attaques des insectes, champignons et autres parasites, mais l’un de ses principaux parasites est le Megastigmus Thurifera. Son seul point faible est sa croissance extrêmement lente.

Le 22/05/2020

Source web par : la vie éco

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