#MAROC_Le_parc_national_de_Souss_Massa: un espace éco-biologique riche d'atouts touristiques prometteurs
Agadir - Créé en 1991, le Parc national Souss Massa (PNSM), qui s'étale sur une superficie de 33.800 hectars, est un espace éco-biologique qui regorge d’atouts touristiques prometteurs.
Situé sur une côte littorale de 65 Km entre l'embouchure de l’Oued Souss (Agadir) au nord et Sidi Moussa d’Aglou (Tiznit) au Sud, ce parc est à cheval sur les provinces d’Inezgane Ait-Melloul (4.540ha), de Chtouka-Ait Baha (21.010 ha) et de Tiznit (8.250ha).
Différents écosystèmes sont représentés au niveau du parc dont des steppes, des falaises, des dunes littorales et des zones humides de grande importance pour l’hivernage d’un grand nombre d’oiseaux migrateurs du paléarctique occidental.
"Le PNSM possède une faune riche, de 30 espèces mammifères, 35 espèces de reptiles et 250 espèces d’oiseaux, qui ont trouvé refuge dans cette zone abritant la plus importante population sauvage d’ibis chauve dans le monde", a indiqué à la MAP Mohamed El Bekkay, le directeur de ce site éco-biologique.
“Le parc présente un paysage lunaire façonné par l’érosion éolienne, il se distingue par une végétation diversifiée composée de 300 espèces, adaptées au climat aride et océanique”, a expliqué M. El Bekkay, relevant dans ce cadre que le département des Eaux et des forêts a veillé à la réintroduction de ces espèces, qui ont été sur le point de disparaître dans les années cinquante et soixante du siècle dernier.
Le Parc englobe des zones avec des entités écologiques spécifiques, qui se distinguent par une grande diversité faunistique et floristique, a -t-il fait savoir, rappelant que cet espace naturel s'assigne pour objectifs la conservation et réhabilitation des habitats et des espèces, la contribution au développement local durable, l’éducation et la sensibilisation à l’environnement, la valorisation des gazelles et l'encouragement de leur reproduction, ainsi que la promotion de la recherche scientifique, a détaillé le responsable.
Il a rappelé à cet égard, les deux réserves animalières qui sont aménagées au parc pour l’acclimatation de quatre Antilopes sahariennes (Gazelle dama mhorr, Gazelle Dorcas, Addax et Oryx algazelle) et de l’autruche d'Afrique (Struthio camelus), en vue de leur réintroduction dans leurs biotopes d’origine, dans le grand Sud marocain.
La réintroduction progressive, de cette faune dans son habitat naturel, a débuté en 2008, à travers la translocation de groupes d’addax dans la réserve de Safia à Dakhla et d’oryx dans celle de Msissi à Errachidia", s'est félicité le professionnel environnemental, mettant en avant les sites à intérêt bio- écologique regroupés dans ce parc, dont la réserve de la biosphère d'Arganeraie.
Le secteur de Rokein, avec ses 250 ha d’arganiers et les secteurs d’Arrouais d'Ouled Noumer, avec les quelques arbres éparses, sont aujourd'hui les seuls endroits où cet arbre endémique existe encore dans le parc, a éclairé M. El Bekkay, tout en rappelant que l'arganeraie constitue un habitat favorable pour l'écureuil de barbarie, le Renard roux, le Chat sauvage, la tourterelle des bois, la Pie-grièche grise et la Huppe fasciée ainsi que de nombreuses espèces de reptiles comme l’Agame de Biberon et le Cobra d'Egypte.
Aussi une série d'oiseaux fréquente également cet écosystème comme le Cochevis de Thékla, le Rougequeue de Moussier, la Fauvette mélanocéphale, la Chevêche d'Athéna et le Traquet oreillard.
De grande valeur botanique, ces peuplements d’euphorbes sont utilisés par la population locale pour la production du miel d'euphorbes, très apprécié pour ses valeurs nutritives et pharmaceutiques, a-t-il dit.
De même, M. El Bekkay a mis en avant la position géographique du parc entre l’Europe et l’Afrique, qui fait des embouchures des Oueds Souss et Massa des zones humides de grande importance pour l’escale, l’hivernage, et la nidification de nombreuses espèces d’oiseaux d’eaux dont certains sont parmi les plus rares ou menacées. Ces deux embouchures sont inscrites sur la liste “ramsar” (Convention sur les zones humides dans janvier 2015).
La végétation qui se compose d'espèces hygrophiles et halophiles est dominée par le typha, le scirpe, joncs et tamarix. Les rassemblements spectaculaires d'oiseaux font de ces lieux, des sites de grand intérêt touristique, a-t-il conclu.
Le 23 octobre 2020
Source web Par : map news
Les articles en relation
La boucle Agadir - Icht - Ouarzazate - Marrakech en février (Géoparc Jbel Bani)
La boucle Agadir - Icht - Ouarzazate - Marrakech en février (Géoparc Jbel Bani) Voici un premier carnet de voyage de mon dernier séjour en fin février et tout début mars. J'ai l'habitude
Savoir plus...#MAROC_Parc_National_d_Iriki (Géoparc Jbel Bani)
#MAROC_Parc_National_d_Iriki (Géoparc Jbel Bani) Le Parc National d’lriqui occupe l’espace entre l’oued Draâ et la retombée Sud de l’Anti-Atlas, dans les provinces de Zagora et de Tata.
Savoir plus...Errachidia: Introduction de 100 gazelles dorcas
Errachidia: Introduction de 100 gazelles dorcas (Source : ecologie.ma) Ce 10 Janvier, Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEDLCD) a r&
Savoir plus...#MAROC_Parcs_du_Sahara
#MAROC_Parcs_du_Sahara Découvrir les parcs du Sahara marocain, écosystème du Grand Sud Parallèlement à un tourisme tourné vers l’Océan Atlantique, il se développe aussi
Savoir plus...Circuits écotouristiques : Un safari pour découvrir la faune et la flore du parc du Souss-Massa (Géoparc Jbel Bani)
Circuits écotouristiques : Un safari pour découvrir la faune et la flore du parc du Souss-Massa (Géoparc Jbel Bani) Ce projet s’étale sur une superficie de 30 ha avec un circuit pédestre am&ea
Savoir plus...Au Parc national du Souss Massa, les ibis se cachent pour... renaître (Géoparc Jbel Bani)
Au Parc national du Souss Massa, les ibis se cachent pour... renaître (Géoparc Jbel Bani) Le Souss, dernier havre de paix pour des espèces en voie de disparition comme l'ibis chauve. C'est d'ailleur
Savoir plus...L’autruche à cou rouge : une expérience de conservation qui réussit
L’autruche à cou rouge : une expérience de conservation qui réussit L’autruche est la plus grande de tous les oiseaux actuels. Inapte au vol, mais excellente à la course, sa rapidité au
Savoir plus...Sahara: observation filmée de gazelle de cuvier (HARMUSH) (Géoparc Jbel Bani)
Sahara: observation filmée de gazelle de cuvier (HARMUSH) (Géoparc Jbel Bani) C’est inédit dans le Sahara. L’équipe de HARMUSH a découvert dans un de ses pièges photographiques, l
Savoir plus...Les 8 serpents marocains potentiellement dangereux (sur 25 espèces)
De nos jours, les gens peuvent se promener un peu partout dans la nature sauvage marocaine sans vraiment avoir à craindre d’être attaqués par des animaux. Il est malheureusement fini le temps où des r&ea
Savoir plus...Des scientifiques espagnols à la recherche des derniers Guépards du Maroc
Une équipe de scientifiques espagnols s’est lancée à la recherche des derniers guépards du Sahara, espèce qui n’a pas été aperçue depuis des décennies dans cette
Savoir plus...Faune et flore du Maroc (Géoparc Jbel Bani)
Faune et flore du Maroc (Géoparc Jbel Bani) Faune La variété considérable des écosystèmes et la position du pays sur la route des oiseaux migrateurs impliquent une répartition assez
Savoir plus...