Les réjouissances de septembre
Elle n’est pas finie la saison des festivals. Le mois de septembre aura son lot de réjouissances sous des rythmes électro, jazz ou de musiques urbaines. Petit tour des festivals à venir.
Après un mois d’août bien peinard, après la fête et le retour aux classes, la vie reprend son cours normal. Mais le cœur est toujours au festoiement et aux réjouissances estivales. Heureusement que les derniers rendez-vous musicaux de la saison ne sont pas des moindres : le mythique L’Boulevard, l’élégant Tanjazz et le flamboyant Oasis nous promettent quelques précieux moments de fête, avant d’étreindre l’accalmie de l’automne.
L’Oasis Festival : l’électro-Atlas
Dans le cadre idyllique du Fellah Hôtel de Marrakech, les préparations s’accélèrent pour accueillir artistes et public du Oasis Festival, du 14 au 16 septembre. Au pied des montagnes de l’Atlas s’affaireront les plus grands noms de la musique électro pour offrir l’expérience musicale exceptionnelle, propre au festival. L’Oasis est aujourd’hui l’un des événements culte du paysage culturel marocains mais également du genre dans le monde. En témoigne le line up digne des plus grands rendez-vous électro, ainsi que les nouveaux partenariats conclus avec des institutions culturelles d’envergure. Que l’on soit connaisseur ou novice, l’on ne peut que s’incliner devant la star des platines Sasha, le chouchou d’Ibiza, Hot Since 82 et la légende de la house de Chicago Boo Williams. La sensibilité british sera représentée par le mélange intuitif de bass-music et de techno de Joy Orbison. Le futurisme funky est l’empreinte particulière de la Française rRoxymore. Les Berlinoises Cinthie et Myriam proposeront un set B2B. N
Us allons également découvrir la tech/house très moderne d’Alex Niggemann qui cédera les platines Amine K et Denis Horvat. Les espoirs de la scène marocaine seront de la fête, Unes, Kali G., Pandi Fassi et LasriZ, pour vous éblouir !
Le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech a vu dans l’Oasis un bel écrin pour déposer ses œuvres d’art. Après quelques évènements à succès à New York et à Londres, encensés par Forbes, Wallpaper, l’institution viendra donc draper l’Oasis d’une touche artistique marocaine raffinée, pour donner un aperçu de la scène créative du Royaume. Par ailleurs, le styliste Amine Bendriouich accueillera les festivaliers dans l’espace «Welcome to the Kingdom», une plateforme créative dédiée aux nouvelles avant-gardes locales en matière de design, de musique, d’art et de culture.
L’boulevard 2018 : à la mémoire de Tonton
Dire que le festival de la jeunesse fête ses 18 ans. Mais L’boulevard ne perd rien de ses peps et ne prend pas de rides. Tout juste quelques marques d’expérience et de maturité, accumulées d’édition en édition. Malgré les bobos et les claudications, point d’essoufflement pour cet événement né comme un espoir pour une jeunesse en manque de reconnaissance. En cette 18e édition, qui s’étalera du 14 au 23 septembre, le festival confirmera son indispensabilité sur le calendrier artistique du Royaume.
Dans son premier temps, L’boulevard persistera dans sa voie de soutien aux musiques urbaines marocaines et à son rôle de défricheur de talents, à travers la compétition Tremplin, qui permettra à une nouvelle vague de jeunes musiciens de faire ses preuves devant un jury averti, du 14 au 16 septembre. Les jeunes aspirants musiciens concourront dans les catégories rap/hip hop, rock/métal et fusion/world music. A ne surtout pas manquer le souk alternatif et associatif avec ses trente stands aux Abattoirs.
La seconde partie du festival aura lieu du 20 au 23 septembre. C’est la phase des grandes scènes avec des artistes confirmés du Maroc et de l’étranger. Cette année, sont conviés les maîtres du chaâbi-groove, l’Orchestre National de Barbès, les trublions Shayfeen + Madd, la star du dub et reggae anglo-guyanien de Mad Professor & The Robotiks. Le raï new wave sera monté par Sofiane Saidi & Mazalda. Côté death metal, les grecs du Scepticflesh remettront les pendules à l’heure.
La 18e édition sera également une commémoration du grand esprit de L’boulevard, le journaliste et artiste, feu Amale Samie, disparu en début janvier. Un hommage lui sera rendu par l’Africa Band, Moroccan Tribute to Pink Floyd, mais également via une résidence artistique de ses amis musiciens autour d’un répertoire rock qui lui ressemble, un set-hommage imaginé par Abdellah Hassak, alias DJ Guedra Guedra, ainsi qu’une fresque murale et un livret compilant ses écrits dans le magazine de L’Boulevard, L’Kounache.
Tanjazz : les mille et un états du jazz
Cette année, Tanjazz nous fait des caprices. Il faudra attendre fin septembre pour découvrir les joies du «jazz dans tous ses états», promises pour la 19e édition. Pourquoi pas ? Pourvu qu’il y ait l’ivresse. Dans le programme, cette année, nous découvrirons comment le jazz, genre sophistiqué et savant, sait se conjuguer à tous les états de l’âme, dans leurs plus simples expressions : tristesse, souffrance face au conflit et la ségrégation, mais aussi la joie, l’amour et les petits bonheurs du quotidien. Du jeudi 20 au dimanche 23 septembre, ce sera donc des ballotements incessants entre danses déchaînées et complaintes lascives, avec le bel éclectisme de quelque 22 formations, en 45 concerts, sets et autres performances, gratuites à travers les boulevards et sur la grande scène BMCI Ville, ou payantes au sein des six espaces de l’enceinte du palais des Institutions italiennes.
Le Tanjazz nous fera voyager en Etat d’admiration, pour rendre hommage aux légendes du jazz, rendus par les new-yorkais Circular Time, le baryton canadien Ori Dagan et le pianiste parisien Matthieu Boré. Un état d’agitation sera occasionné par le groupe United Colors of Méditerranée, les hispaniques Noninó et Toni Vaquer Sextet et les trios Jaume Llombart et Santi de la Rubia, maîtres du jazz de Catalogne et des Baléares. Dans l’Etat du monde, le groupe italien Metafisica Ensemble fréquentera le génie oriental de Majid Bekkas, et son «African Gnaoua Blues», avant de dévoiler les talentueux Annick Tangorra & Mario Canonge.
Combien instable est l’Etat qui fera la part belle à la diversité avec les génies du blues électro Herzaft & Micflow, ou encore Daniel Cano Quintet avec son style Bop et Michael Lauren All Stars, fougueux interprètes de Hard Bop ! Des Etats-Unis, nous viennent Flo Bauer qui rafraîchira le blues et Susana Sheiman & the Swing Ambassadors, qui repulperont le swing. D’un Etat proche de l’Ohio, nous parvient le soul et funk du groupe No Jazz et le Klezmer balkanique de The Flying.
Et pour l’Etat de grâce, Tanjazz 2018 nous dévoilera les compositions originales de plusieurs artistes, tels que les Autrichiennes Kitsch &Glory, le duo français Airelle Besson & Vincent Segal, l’Espagnole Mariola Membrives et son trio, ainsi que l’Italien Stefano Bollani.
Publier le 02/09/2018
Source web par: la vie eco
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