Utilisation de « Daghmous »
le géoparc du jbel bani - tata

GJB

Utilisation de « Daghmous »

L’alerte du CAPM

Le CAPM tire la sonnette d’alarme vis-à-vis de l’augmentation de l'utilisation du « Daghmous » au vu des risques que cela peut engendrer chez les utilisateurs. Douze cas d’effets indésirables sévères ont été enregistrés en 2013.

Le centre Antipoison et de pharmacovigilance (CAPM) a reçu durant l’année 2013 la notification de 12 cas d’effets indésirables sévères ayant nécessité une hospitalisation suite à l’ingestion du « Daghmous » chez des patients souffrant de diabète, de cancers et de certaines affections gynécologiques essentiellement le fibrome utérin.

Toxicité multi-viscérale

Le « Daghmous » (Euphorbiaechinus) est une espèce de la famille des Euphorbiacées (près de 2000 espèces) qui porte plusieurs noms vernaculaires (Tikiwt, Zaqqûm, Amkûk) et qui pousse particulièrement dans les régions de l’Anti-Atlas, du Souss et d’El Haouz.

Cette plante, utilisée à des fins thérapeutiques sans preuves scientifiques, est connue pour sa toxicité multi-viscérale. L’intoxication se traduit par des ulcères gastro-intestinaux, des arythmies cardiaques, des convulsions, des hématuries et, dans les cas très graves, elle peut être fatale.

Symptômes de l’intoxication

Selon la partie utilisée, la dose et la voie d’administration, l’intoxication au « Daghmous » peut se manifester par des symptômes plus ou moins graves :

• L’ingestion de la résine à une dose de 0,5g provoque des nausées, des douleurs abdominales, une inflammation des muqueuses digestives avec gastroentérites, un œdème aigu des poumons, un arrêt respiratoire, une hypotension et un choc hypovolémique, des convulsions et le coma.

• La projection accidentelle dans les yeux provoque des larmoiements intenses, des photophobies, des conjonctivites, une diminution de l’acuité visuelle et des kératites graves pouvant aboutir à la cécité.

• L’application sur la peau provoque une irritation, un prurit, des éruptions douloureuses à type de phlyctènes et vésicules.

• L’inhalation de la poudre de résine provoque une rhinite, un coryza, des picotements de la gorge, une laryngite et une irritation pulmonaire avec hémoptysie.

Message du CAPM

Le CAPM attire l’attention des professionnels de la santé sur l’ampleur de l’utilisation des plantes dites médicinales chez les patients et rappelle qu’il convient de chercher systématiquement, lors des interrogatoires médicaux, la prise éventuelle de plantes et de notifier tout cas d’événement indésirable coïncidant avec la prise de plantes associée ou non à un traitement médicamenteux.

L’utilisation abusive des plantes est liée en grande partie au niveau socioéconomique et culturel du patient marocain, mais surtout au vide juridique qui régit la vente des plantes médicinales et la fonction d’herboristerie ainsi qu’à l’absence d’une pharmacopée traditionnelle bien définie.

RÉFÉRENCES

Bellakhdar J. La pharmacopée marocaine traditionnelle Médecine arabe ancienne et savoir populaires. Paris: Ibis Press, 1997

Publier Décembre 2013

Source web par: Docti news

Imprimer l'article

Les articles en relation

#MAROC_GRAVURES_RUPESTRES

#MAROC_GRAVURES_RUPESTRES Le Sahara, et la région de l’anti-Atlas, cachent des trésors archéologiques non encore totalement répertoriés. Certains chercheurs font remonter leur existence &agrav

Savoir plus...

Sommet climat à Paris: 100 pays invités mais pas Trump

Sommet climat à Paris: 100 pays invités mais pas Trump Une centaine de pays ont été invités au Sommet de Paris sur le climat du 12 décembre mais « pour l’instant » pas le pr

Savoir plus...

Fiche technique du SIBE "Jbel Kest (62)" (Géoparc Jbel Bani)

Fiche technique du SIBE "Jbel Kest (62)" (Géoparc Jbel Bani) Date de publication 27/11/2006 Couverture géographique Maroc, Mots-clefs Aire protégée, SIBE, Coordonnées : 29°

Savoir plus...

Minaret et oratoire du site dit “Agadir Amghar” une réhabilitation qui donne à lire les fouilles archéologiques premières (Géoparc Jbel Bani)

Minaret et oratoire du site dit “Agadir Amghar” une réhabilitation qui donne à lire les fouilles archéologiques premières (Géoparc Jbel Bani) Minaret et oratoire du s

Savoir plus...

La Hyène rayée

La Hyène rayée Issue du genre « Hyaena », la Hyène rayée fréquente les régions sèches ou désertiques. On la trouve notamment dans la région du bas Drâa

Savoir plus...

Honor View 20, un smartphone avec un trou dans l'écran

Honor View 20, un smartphone avec un trou dans l'écran Trois innovations dans le nouveau smartphone haut de gamme Honor : un capteur caché directement dans l’écran, un capteur de 48 millions de pixels e

Savoir plus...

Les 8 serpents marocains potentiellement dangereux (sur 25 espèces)

De nos jours, les gens peuvent se promener un peu partout dans la nature sauvage marocaine sans vraiment avoir à craindre d’être attaqués par des animaux. Il est malheureusement fini le temps où des r&ea

Savoir plus...

Ortie, pissenlit : les bienfaits des mauvaises herbes

  Ortie, pissenlit : les bienfaits des mauvaises herbes Elles encombrent votre jardin, poussent dans la pelouse, entre les dalles de la terrasse ou contre les murs : ne jetez pas toutes les mauvaises herbes, certaines comme l

Savoir plus...

Du Dadès à la Vallée du Todra

Du Dadès à la Vallée du Todra La route nationale parcourt entre Boumalne Dadès et Tinghir un paysage absolument désertique qui change seulement en deux points : Imider et Timadrouine. À I

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions