Les oasis se meurent, il y a péril en la demeure (Géoparc Jbel Bani)
Greenpeace tire la sonnette d’alarme. « Les oasis marocaines sont en danger». L’ONG écologique mondiale vient justement de lancer une campagne de sensibilisation avec pour objectif de protéger nos oasis de la disparition. Une pétition a donc été lancée en partenariat avec une autre ONG basée au Pays-Bas. Une capsule de sensibilisation portant sur le même sujet a également été largement diffusée, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans sa livraison du week-end des 14 et 15 décembre.
L’ONG mondiale, dont l’un des objectifs est de «s’assurer que la terre puisse nourrir tous les humains», explique le quotidien, affirme que les oasis contribuent à la pérennité de la vie au Sahara. Elles sont uniques de par leur biodiversité et la richesse culturelle des habitants, mais malheureusement, elles sont menacées par le réchauffement climatique. Leurs ressources en eau sont, en effet, directement et sérieusement affectées par ce phénomène mondial.
Aussi, relève le quotidien, Greenpeace a-t-elle incité le Maroc à jouer un rôle de leadership dans les négociations, les forums et les rencontres mondiaux qui traitent des questions climatiques. Le Maroc devrait ainsi pousser la communauté internationale à assumer ses responsabilités en relevant le niveau des engagements de ses membres en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le Maroc, affirme l’ONG, doit ainsi défendre cette culture, cette richesse et ce patrimoine.
«Ce que connaissent les oasis marocaines aujourd’hui est un cas réel des effets des changements climatiques dans le monde. Des civilisations et des peuples sont en train de disparaître au même titre que des zones naturelles qui sont, elles-mêmes, en déperdition», a notamment souligné Julien Jreissati, chargé de campagne pour la région MENA chez Greenpeace, cité par le quotidien. Le responsable de l’ONG qui cite, à son tour, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a rappelé, par ailleurs, que le Maroc a perdu les deux-tiers de ses oasis en un siècle. Ce phénomène s’est particulièrement accéléré durant les dernières décennies en grande partie à cause de la hausse des températures.
D’après Al Ahdath Al Maghrebia, cette campagne initiée récemment par Greenpeace vient en complément aux initiatives, versant dans le même sens, lancés par plusieurs acteurs marocains qui s’intéressent particulièrement aux oasis et aux différents aspects de la vie dans ces zones. Ces derniers, note le quotidien, ont d’ailleurs exposés les problématiques auxquelles font face les oasis ainsi que les défis de développement durable dans ces zones. Plusieurs rencontres, rappelle le quotidien, ont, en effet, été organisées dans les villes d’Errachidia, Ouarzazate et Zagora dont le but est, entre autres, de montrer l’importance des oasis, en tant que patrimoine humain, à différents niveaux, écologique, humain, culturel… Sur le plan institutionnel, le quotidien rappelle qu’une loi-cadre relative à l’environnement a été adoptée depuis 2014. Et cette loi prévoit les mesures que l’Etat doit entreprendre pour la préservation de l’environnement et des richesses naturelles, y compris l’environnement oasien.
Le 13/12/2019
Source web par : le 360
Les articles en relation
En Colombie, des condors probablement empoisonnés par des éleveurs reprennent leur envol
En Colombie, des condors probablement empoisonnés par des éleveurs reprennent leur envol Dasan et Illika ont failli mourir, intoxiqués. Remis sur pattes, ces condors piquent du bec les barreaux de leurs cages, i
Savoir plus...Performance Environnementale : Le Maroc classé à la 54 ème position par les universités américaines de Yale et de Columbia
Performance Environnementale : Le Maroc classé à la 54 ème position par les universités américaines de Yale et de Columbia Sur la base de l’indice de performance environnementale (IPE), le der
Savoir plus...Biodiversité : 951 plantes n'existent qu'au Maroc
Biodiversité : 951 plantes n'existent qu'au Maroc Le Maroc compte 19 zones végétales prioritaires, des zones oà poussent des plantes rares, parfois uniques, révèle une récente
Savoir plus...Festival des amandiers de Tafroaut les produits du terroir à l'honneur (Géoparc Jbel Bani)
Festival des amandiers de Tafroaut les produits du terroir à l'honneur (Géoparc Jbel Bani) Une foire mettant à l'honneur la richesse et la diversité des produits du terroir a été inau
Savoir plus...Friouato, la grotte de tous les silences
Friouato, la grotte de tous les silences Véritable cœur battant du tourisme dans la province de Taza, la grotte de Friouato est fermée aux touristes depuis plus de 2 ans après un accident mortel survenu dan
Savoir plus...Le chat marsupial moucheté repart à la conquête de l'Australie
Le chat marsupial moucheté repart à la conquête de l'Australie [Image du jour] Apparenté au fameux tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus ou thylacine) éteint depuis les années 1930, l
Savoir plus...Au Maroc, les oasis toujours plus menacées par l'avancée du désert
Au Maroc, les oasis toujours plus menacées par l'avancée du désert Vue générale d'une palmeraie souffrant de l'avancée du désert près de l'oasis d'Erfoud au
Savoir plus...Environnement – Pays à risque climatique dans le monde : Le Maroc 124ème
Environnement – Pays à risque climatique dans le monde : Le Maroc 124ème Selon un rapport sur l’indice mondial des risques climatiques, qui a été dévoilé lors de la COP24 qui se t
Savoir plus...Naissance d’une association pour le développement du Géoparc de Jbel Bani à Tata
Naissance d’une association pour le développement du Géoparc de Jbel Bani à Tata La ville de Tata a abrité, le 10 avril courant, la 8ème édition de sa foire agricole. C’est l&r
Savoir plus...Giec : le dernier rapport estime l'impact d’un réchauffement de 1,5 °C
Giec : le dernier rapport estime l'impact d’un réchauffement de 1,5 °C Lundi 8 octobre, les délégués des États de l'ONU, réunis en Corée du Sud depuis une semaine, re
Savoir plus...Dans le sud du Maroc, des oasis ancestrales menacées d’extinction (Géoparc Jbel Bani)
Dans le sud du Maroc, des oasis ancestrales menacées d’extinction (Géoparc Jbel Bani) Au cours du XXe siècle, le pays a perdu les deux tiers de ses 14 millions de palmiers, notamment à cause de cycle
Savoir plus...